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Lutte contre le Coovid-19 à Dubréka : l’appui des bonnes volontés aux citoyens de la préfecture

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Dans la lutte contre le Covid-19, des initiatives se multiplient. En appui aux autorités locales de Dubréka, le Mouvement Dubréka Lanmafé vient d’offrir plusieurs kits sanitaires aux citoyens de la préfecture. Permettre à chacun d’éviter cette pandémie, en se lavant par exemple les mains régulièrement avec du savon, est l’ambition affichée par cette structure. Taban Sylla-Alkhaly Kobélé Keita.

La course contre le Covid-19 préoccupe toutes les sensibilités de la Guinée. A Conakry et  à l’intérieur du pays, la lutte s’intensifie à tous les niveaux, vu le taux de propagation que le pays enregistre chaque jour. A 50km de la capitale, la préfecture de Dubréka vient de bénéficier de plusieurs kits sanitaires. C’est une offre du MDL-Mouvement Dubréka Lanmafé. La structure voudrait permettre à tous les citoyens de la localité à se prévenir de cette pandémie qui continue de ravager, plusieurs milliers de vies à travers la planète.

Composés de sceaux, de chlores et de savons, ces kits au nombre 400 seront placés devant les bureaux, dans les marchés, dans les débarcadères et les hôpitaux. En plus du centre urbain de Dubréka, les sous-préfectures et districts que regorges la préfecture, sont aussi concernés par cette offre du MDL.

Aussitôt offerts, les kits de l’hôpital préfectoral de Dubréka ont été directement placés à l’entrée et la sortie de l’hôpital. Les bénéficiaires, vu le taux de fréquentation enregistré dans ce centre de santé, promettent de rationnellement utiliser ces kits, tout en obligeant chacun, à se laver correctement les mains, un des moyens de lutte contre le Covid-19.

Face au Covid-19, le Mouvement Dubréka Lanmafé ne se limite pas seulement au don de kits sanitaires. Tous les jours ou presque, la structure procède aussi, à la sensibilisation de la population toute entière, à travers des messages qui pourront permettre à chaque citoyen, d’éviter ce mal du siècle.

Taban Sylla

Covid-19 : la presse guinéenne touchée par le coronavirus

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Cette semaine, les nouvelles ne sont pas bonnes pour la presse guinéenne. La corporation est frappée à son tour par la pandémie de coronavirus. Testés positifs, ces collègues reçoivent déjà plein de soutiens en vue de remonter leur moral.

Il s‘agit des confrères Aboubacar Diallo, administrateur général du site mosaiqueguinee.com et chroniqueur de l’émission ‘’Les grandes gueules’’, de Moussa Yéro Bah de la même émission, Lamine Môgnouma Cissé de la radio Yigui Fm et Mamadou Oury Diallo du groupe Gangan. Ils doivent se rendre à Donka pour les 14 jours de traitement.

Notre rédaction souhaite à ces collègues, une rapide guérison et très vite parmi nous. pour le moment la Guinée compte, 52 cas de Covid-19.

Taban Sylla

Interdiction de sortir de Conakry : la décision se heurte à des embûches (VIDEO)

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VIDEO- La décision du gouvernement d’interdire toute sortie de Conakry pour cause de pandémie du coronavirus se heurte à des embûches. Au barrage de Kouria, porte d’entrée de la capitale guinéenne, des dizaines de véhicules de transport interurbain et de voitures personnelles sont arraisonnés provoquant une longue file sur la route.

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A ce niveau, les consignes sont claires, aucun véhicule venant de Conakry ne doit passer, excepté ceux transportant des marchandises. Mais l’entrée à Conakry reste libre.

Aux yeux des citoyens qui veulent se rendre à l’intérieur du pays et qui sont bloqués à ce barrage, cette décision du gouvernement guinéen est incompréhensible.

« Si on nous disait aujourd’hui qu’il n’y a ni sortie, ni entrée, on allait comprendre. Mais si ceux qui veulent entrer ne sont pas entrés et ceux qui veulent sortir sont bloqués, comment on peut comprendre cela ? Il faut que le gouvernement sache que pour lutter contre la maladie-là, c’est les frontières qu’il faut fermer, parce que tout le monde sait que cette maladie vient des pays occidentaux. Mais empêcher les citoyens de se déplacer, c’est une mauvaise décision », s’est lâché Mohamed Fofana, un passager qui veut se rendre à Kissidougou.

Au barrage de Kouria (Coyah), certains véhicules venant de Conakry, sont autorisés à passer. Ce traitement de faveur suscite la colère de ceux qui sont bloqués et dénoncent du deux poids, deux mesures.

« Si la Guinée ne se développe pas, c’est parce nous ne respectons pas nos lois. Si non, si on dit que personne ne doit sortir, il ne doit pas avoir de faveur pour certains en laissant d’autres. Moi, je veux me rendre à Kindia, mais je pensais que c’est seulement les taxis qui ne doivent pas sortir. J’ai pris mon véhicule personnel, je suis venu, on m’a dit que personne ne passe. Mais au même moment, certains viennent avec de petits papiers et on les laisse passer. Donc je me suis dit, si moi aussi je cherche un petit papier, je peux passer. C’est pourquoi je ne suis pas retourné à Conakry », a laissé entendre un citoyen qui a requis l’anonymat.

Face à cette polémique, nous avons interrogé le commandant de l’unité qui veille au respect des mesures du gouvernement à ce barrage. En off, cet officier indique que tous ceux qui passent le barrage, ont un ordre de mission.

Au moment où nous quittions les lieux, une file d’attente de plus d’un kilomètre s’était formé sur la route et certains passagers avaient rebroussé chemin.

Thierno Sadou Diallo

COVID19: Alpha Condé testé négatif selon un communiqué de la présidence

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Alpha Condé

Dans le cadre des activités de riposte contre le COVID-19, l’ANSS a procédé à des tests de dépistage sur SEM le Président de la République ainsi que sur une partie du personnel civil et militaire de la Présidence de la République, les 30 et 31 mars 2020.

Le test de son SEM le Président de la République ainsi que ceux de ses principaux collaborateurs se sont avérés négatifs.

Les membres du personnel d’appui sont également en train d’être tous  testés et à la lecture des premiers résultats, 12 d’entre eux se sont révélés être positifs au Covid 19.

Les services de la Présidence de la République travaillent avec l’ANSS pour la prise en charge des cas positifs et pour la mise en œuvre de toutes les mesures de sécurité sanitaire appropriées.

La Présidence de la République rappelle à tous l’importance des gestes barrières et invite la population à suivre les consignes édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé, le Gouvernement et les autorités sanitaires à tous les niveaux.

La Présidence de la République souhaite prompt rétablissement à l’ensemble des malades du Covid 19.

CONAKRY, LE 2 avril 2020

 Le Bureau de Presse de la Présidence

Résultats provisoires du double scrutin : ”on a travaillé durement et Dieu nous a payés” (Mamadou Sylla)

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Depuis quelques jours maintenant, les résultats provisoires du double scrutin législatif et référendaire tombent au compte-gouttes depuis les locaux de la commission électorale nationale indépendante-CENI.

En attendant l’épilogue et la validation par la Cour constitutionnelle, Mediaguinee a recueilli ce mercredi 1er avril 2020, les propos d’un leader politique non des moindres, en course à la députation. Il s’agit d’El Hadj Mamadou Sylla, président de l’Union Démocratique de Guinée-UDG. Son parti a obtenu 4 sièges.

« C’est le travail qui paie. On a travaillé durement et Dieu nous a payés. Donc, pour le moment, c’est ce qu’on peut dire. Comme c’est provisoire, on attend que les résultats soient validés par la Cour constitutionnelle » a commenté le numéro 1 de l’Union Démocratique de Guinée-UDG.

Poursuivant, « Pour le moment, je ne peux pas attester s’il y a eu transparence ou non à partir du moment qu’on a pas pu assister au dépouillement. A la décentralisation, nos hommes se plaignaient souvent que ça n’a pas été comme ça. Mais bon, en ce moment, il y avait beaucoup de problèmes dans le pays » dira Mamadou Sylla.

« Vous savez, notre parti est un parti indépendant et démocratique. Donc, on se retrouvera en famille politique pour essayer de tirer les leçons de tout ce qui s’est passé jusqu’à maintenant.  On attend, et après on donnera notre décision par rapport au score.  On va continuer à s’informer de ce qui s’est passé à la base jusqu’à maintenant. Nos militants à la base sont en train de nous remonter les choses. Donc, le moment venu, on dira carrément notre position » conclut El Hadj Mamadou Sylla, leader de l’UDG

Mohamed Cissé

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Interview. Baisse des cours du pétrole, le litre à 9000 fg, le ministre des Hydrocarbures dit tout à Mediaguinee…

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Le Gouvernement guinéen vient de diminuer le prix du carburant de 10 000 FG/L à 9 000 FG/L. Pour en savoir plus sur ce niveau de réduction, notre rédaction a rencontré le ministre des Hydrocarbures, Diakaria Koulibaly. INTERVIEW…

Mediaguinee : Bonjour, M. Koulibaly 

Diakaria Koulibaly : Bonjour

Mediaguinee : Depuis un moment, nous assistons à une chute du cours de baril de pétrole à l’international, quelles seraient les raisons de cette chute ?

DK : La chute du cours du pétrole est consécutive à la baisse de la demande mondiale pour cause de pandémie du coronavirus et à l’échec des pays producteurs de pétrole (OPEP) de s’entendre sur une diminution conséquente de la production.

Pourrait-on espérer une consolidation, donc une poursuite de la chute du cours du pétrole ?

La chute est aléatoire et se justifie fondamentalement par le contexte épidémiologique du Coronavirus.

Une inversion de courbe, c’est-à-dire un retour à la tendance haussière n’est pas exclu une fois la pandémie du coronavirus stoppée.

Il s’agit donc d’un phénomène hasardeux ?

Exactement, les économistes enseignent que ce qui est hasardeux est passager.

Pourquoi la baisse du prix du baril de pétrole n’est pas automatiquement reflétée à la pompe ?

Le décalage de prix se justifie par le fait que le carburant n’est pas acheté localement.

L’obligation contractuelle est pour les opérateurs pétroliers de transmettre au fournisseur étranger la commande 60 jours avant la date cible pour la livraison.

Cela suppose en termes clairs que la cargaison de carburant planifiée pour la consommation du mois d’avril 2020 est commandée auparavant au mois de février 2020.

Le prix à la pompe applicable au carburant consommé en avril 2020 ne peut donc refléter automatiquement l’affiche du prix du même mois du fait de l’effet stock.

D’aucuns estiment que la baisse du prix du carburant à la pompe n’est pas identique à la baisse du prix du baril de pétrole, que répondez-vous ?

Le prix du carburant à la pompe évolue conjointement avec le cours du pétrole brut mais jamais dans une proportion identique.

La part du prix du pétrole brut dans le prix du carburant vendu à la pompe ne représente que moins d’un tiers (d’1/3).

Le prix du carburant à la pompe dépend pour beaucoup de variables indépendantes des fluctuations du brut sur les marchés mondiaux à savoir la marge de raffinage, le fret et la marge du négociant, les coûts locaux de stockage, de distribution ainsi que la fiscalité intérieure.

Ces éléments de coûts affectent les prix à la pompe dans une proportion de 60% et sont rigides à la baisse.

Autre variable explicative du décalage des prix est l’effet monétaire ou l’effet de change.

Quel est le rapport entre le cours du dollar et le prix à la pompe?

La facture d’achats du carburant importé en Guinée est libellée en dollar.

Toute dépréciation du franc guinéen face au dollar renchérit le prix du carburant à la pompe.

Pour illustration, la parité dollar/franc guinéen est passée environ de 1 USD= 9 300 FG au mois d’août 2019, mois du dernier réajustement du prix à la pompe, à 1 USD = 9 800 FG (référence banques primaires) renchérissant ainsi le coût d’importation du litre de carburant de 500 FG et conséquemment le prix à la pompe 

En d’autres termes, en l’absence d’une dépréciation monétaire du mois d’août 2019 à date, le gouvernement aurait pu concéder une baisse supplémentaire de 500 FG/L c’est-à-dire fixer le prix à la pompe à 8 500 FG/L.

Vous comprendrez donc pourquoi en Guinée le prix à la pompe souffre de l’effet d’un dollar fort.

Pourquoi référencer le fixing banque primaire au lieu de la banque centrale (BCRG) ?

La Banque Centrale n’est pas confortable en stock de devises pour couvrir l’entièreté des besoins de financement du secteur pétrolier.

Les lettres crédit sont couvertes par les banques primaires d’où l’utilisation de leur taux de cession du dollar dans la structure des prix du carburant.

Avec le prix de 9 000 FG à la pompe, d’aucuns estiment que le prix pratiqué en Guinée est excessif par rapport aux pays voisins…

Non, les affiches de prix valorisées en FG/L pour le Sénégal, la Côte-d’Ivoire et le Mali sont les suivantes :

Pays            Produits              Montant (FG/L)

Sénégal      Essence                12 000

Gasoil                    10 000

Mali              Essence                 11 000

Gasoil                     10 000

Côte d’Ivoire Essence               10 000

Gasoil                   9 700

Au constat, le prix du gasoil est légèrement bas par rapport à l’essence dans ces pays, y a t-il une explication ?

Tout dépend de l’option économique et fiscale des pays.

Le gasoil étant considéré comme le carburant de développement, parce que utilisé par les industries, certains pays optent pour une politique de soutien à l’économie à travers un allègement fiscal visant à baisser son coût à la consommation

Y a t-il  une conséquence économique pour la Guinée de pratiquer un prix à la pompe inférieur à celui des voisins?

Le coulage transfrontalier est incité par les avantages comparatifs des prix à la pompe et s’opère au détriment du pays pratiquant le prix bas qui subit un tarissement de ses réserves de devises pour cause du gonflement de ses commandes d’importations et conséquemment ses factures d’importations.

Il s’en suit un déséquilibre de la balance commerciale induisant un effet inflationniste préjudiciable pour les consommateurs.

La Guinée n’a donc pas intérêt à pratiquer un prix à la pompe en retrait par rapport aux prix pratiqués dans les pays voisins.

Pour autant d’aucuns estiment que le prix bas du carburant contribue à enrichir les populations et qu’à ce titre, le gouvernement doit davantage baisser le prix à la pompe. Que leur répondez-vous ?

Fixer le prix du carburant en dehors de la réalité économique prive l’Etat de ses recettes, donc de sa capacité à faire face au besoin du développement socio-économique du pays.

L’Etat ne peut valablement accomplir sa mission qu’à travers les moyens de la mission que constituent les prélèvements des droits et taxes autorisés dans la loi des finances.

La pandémie du coronavirus sévit dans le monde et notre pays enregistre de plus en plus de cas contaminés, pourquoi la Guinée ne fera plus d’effort social que la Côte d’Ivoire par exemple ?

La riposte contre la pandémie du Coronavirus que je souhaite éradiquer du monde le plus rapidement possible se fait avec les ressources financières.

Je ne dispose pas de tous les éléments pour apprécier l’effort ivoirien en la matière, mais ce ne serait-ce que de par les affiches des prix à la pompe, un litre de l’essence en Côte d’Ivoire à 10 000 FG contre 9 000 FG en Guinée, vous comprendrez aisément que la Côte d’Ivoire à travers ses recettes pétrolières dispose de plus de moyens que la Guinée.

Il suffira pour la Guinée de vendre le carburant au même prix que le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire pour mobiliser les ressources internes suffisantes et agir à l’identique de ces pays dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.

Aimeriez-vous dire autre chose ?

Je formule mes souhaits de bonne guérison pour tous les malades et me tiens comme d’habitude à votre disposition.

Merci, Monsieur le Ministre 

C’est moi qui vous remercie

Covid-19 : Le Fonpac offre des kits sanitaires à la RTG

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Dans sa mission de permettre à tout guinéen de se protéger de la pandémie du Coronavirus ou Covid-19, la Fondation Alpha Condé pour la paix et le développement durable FONPAC a offert ce mercredi, 01 mars 2020 une forte quantité de kits sanitaires à la Radiodiffusion télévision guinéenne-RTG.

La remise du don s’est déroulée en présence du Directeur Général Sékouba SAVANE, de son cabinet et de plusieurs agents de la RTG.

Les kits remis par le Fonpac à la RTG

L’idéal pour la Fondation est de renforcer pour ce média de services publics, la lutte contre le Covid-19, une pandémie qui inquiète de nos jours, plus d’un en Guinée et à travers le monde.

La Direction générale de la RTG,  par la voix de son premier responsable, Sékouba Savané estime rationnellement utiliser ces kits en vue pour elle, de renforcer cette lutte dans son établissement. Quant aux donateurs, la RTG constitue un service stratégique qu’il faut accompagner pendant cette pandémie car, c’est un milieu qui est régulièrement fréquenté et que ces travailleurs sont en contact avec tout le monde ou presque.

La Guinée est, à la date du mercredi, 01 Mars 2020 à 30 cas confirmés de Covid-19 pour 01 guéri.

Taban Sylla

 

Covid-19 : ce qu’il faut savoir du couvre-feu instauré par le gouvernement guinéen

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Les premiers contrôles ont commencé ce mardi 31 Mars, à partir de 21h. Le contenu du décret pris par le Président Alpha CONDE s’est mis  alors en application. Le couvre-feu est entré en vigueur.

Comme beaucoup de pays, la Guinée passe à la vitesse supérieure dans la lutte contre le Coronavirus. Et cela passe par une restriction des libertés, pour raison sanitaire.

La capitale Conakry est isolée. L’intérieur du pays protégé, les mouvements des personnes circonscrits dans le temps. Encore pour raison sanitaire.

Les forces de sécurité vont être réquisitionnées pour accroître les patrouilles nocturnes afin de faire respecter le contenu du décret du Chef de l’Etat. Toujours pour raison sanitaire

Des dispositions sont attendues pour renforcer les contrôles au niveau des barrages routiers vers l’arrière-pays. Et réciproquement. La mesure va permettre de briser la chaîne de progression du virus qui est déjà annoncé dans une ville de l’intérieur du pays. Les responsables de l’administration territoriale sont invités à veiller à l’application correcte du couvre-feu

Selon les derniers chiffres, la Guinée est à 30 cas de Covid-19. Des efforts sont en cours pour remettre tous les patients sur pieds. Déjà, la guérison du tout premier cas signalé dans le pays prouve que les autorités sanitaires ont la situation en main. Mais pour cela, il faut éviter la propagation de la maladie en respectant les mesures-barrières et les termes du  couvre-feu.

Alia Camara JT

[Exclusif] António Guterres : « Face à la pandémie, un moratoire sur la dette africaine est nécessaire »

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L’heure est à la mobilisation générale du côté des Nations unies. Leur secrétaire général, António Guterres, vient de rendre public un rapport sur la lutte contre le coronavirus. Il revient pour Jeune Afrique sur les priorités identifiées par l’ONU.

Le monde fait face à une crise comme il n’en avait pas connu depuis 1945 et la création de l’Organisation des Nations unies. António Guterres l’a martelé, mardi 31 mars, en dévoilant le rapport qui fait le point sur les mesures à prendre face à la pandémie de Covid-19, tant sur les plans sanitaire qu’économique et social. C’est donc à une mobilisation générale, mais aussi coordonnée et solidaire, que l’ancien Premier ministre portugais appelle.

Sans chercher à polémiquer avec les chefs d’État qui minimisent encore la gravité de la maladie ou préfèrent se retrancher derrière leurs frontières, il insiste avant tout sur le nécessaire soutien aux pays en développement, notamment africains, qui ne pourront financer seuls les mesures nécessaires.

Jeune Afrique : Le rapport que vous présentez aujourd’hui est très complet, mais n’arrive-t-il pas un peu tard ?

António Guterres : Non. Si vous regardez le contenu du rapport, en particulier sur les prises de position politiques, l’essentiel avait déjà été affirmé par mes soins il y a trois semaines, et aussi lors de la préparation du dernier G20.

Le document publié aujourd’hui correspond à un travail en profondeur, impliquant toutes les agences onusiennes et les commissions régionales, c’est une prise de position collective qui va nous permettre d’appuyer effectivement les pays dans leur riposte à la pandémie.

Il contient une réponse économique et sociale, qui vient en plus de l’assistance sanitaire fournie par l’Organisation mondiale de la santé. Ce rapport n’est pas un premier instrument de travail, il met en commun les expériences et consolide ce qui a déjà été fait.

En 2014, le Conseil de sécurité avait déclaré que l’épidémie d’Ebola était une menace internationale. Face au coronavirus, rien de tel. Pourquoi ?

Je ne peux pas répondre, c’est de la responsabilité des États membres du Conseil de sécurité. De notre côté, nous avons lancé des opérations sur le terrain pour faire cesser les crises, afin de mieux combattre le virus. C’est pour cela que j’ai décidé de lancer un appel global au cessez-le-feu, et que tous nos représentants spéciaux dans les différentes zones de conflits travaillent de manière très engagée.

Mais pour l’instant, les conflits en cours ne semblent pas cesser…

C’est exact. En Libye, notamment, nous avons eu des réponses positives des deux parties à notre appel, mais ensuite la situation est devenue pire…

Mais malgré tout, cela a engendré une dynamique positive. Nos rapporteurs spéciaux sur le terrain sont en contact avec les parties en conflit, il y a une mobilisation, y compris dans des pays qui peuvent avoir une influence sur certains belligérants.

Nous avons eu des réponses intéressantes en Colombie, aux Philippines, au Yémen, en Syrie, au Cameroun… Mais bien sûr, entre les déclarations et la réalité il y a souvent une énorme différence, et il ya des provocateurs de tous les côtés.

Nous espérons néanmoins obtenir des cessez-le-feu dans certains endroits. Je ferai un rapport sur le sujet en fin de semaine, en mentionnant les succès mais aussi les échecs. C’est une démarche essentielle.

On observe deux grandes formes de ripostes, qui correspondent à deux systèmes : une riposte « asiatique », qui semble assez efficace, et une riposte « euro-américaine », qui visiblement l’est moins. Quel modèle l’Afrique devrait-elle suivre ?

Malheureusement il n’y a pas que deux modèles, il y en a un grand nombre ! C’est bien le problème.

Pour nous, il est très clair qu’il faut supprimer la transmission du virus par deux types de mesure. D’abord les tests, le dépistage, et bien sûr le traitement des malades et leur isolement. Et ensuite les restrictions de déplacements et les distances entre les personnes.

Naturellement, les pays qui ne se sont pas suffisamment préparés à tester sont obligés de prendre des mesures de confinement plus importantes. L’idéal, Tedros Ghebreyesus l’a dit pour l’OMS, c’est de tester, tester, tester… Moins vous avez la possibilité de le faire plus vous devez opter pour des mesures plus aveugles.

On a tout de même l’impression, à vous écouter, que ce sont des pays asiatiques qui ont appliqué la meilleure méthode…

La Corée du Sud et Singapour ont mis un accent important sur les tests, c’est vrai. De ce point de vue ce sont sans doute les modèles les plus intéressants.

Le président béninois Patrice Talon estime que le confinement est irréaliste en Afrique, où beaucoup de gens sont dans une extrême fragilité économique et doivent travailler chaque jour pour survivre. Qu’en pensez-vous ?

Ce qui est évident, c’est qu’un gros effort financier est nécessaire pour soutenir les gens qui pourraient perdre leur emploi ou qui vivent du secteur informel.

C’est pour cela que nous appelons à la mobilisation de sommes qui représentent 10 % du PIB de chaque pays. Les pays développés sont en mesure de le faire eux-mêmes, mais il faut trouver des ressources pour que les pays en développement puissent faire de même, et cela représente un montant que nous avons estimé à 3 000 milliards de dollars.

Cela implique notamment d’augmenter significativement la capacité d’action du Fonds monétaire internationale, de coordonner des swaps (des échanges, ndlr) entre banques centrales, tout cela pour amener plus de liquidités dans les pays émergents.

Vous parlez aussi d’un moratoire sur la dette des pays pauvres ou, au moins, sur le paiement des intérêts : peut-on y croire ?

La Banque mondiale en a parlé à son Conseil des administrateurs, les ministres africains en ont beaucoup discuté aujourd’hui même (le 31 mars, ndlr).

C’est de toute façon nécessaire : cette crise n’est pas financière, elle est humaine. Il faut maintenir la liquidité des systèmes financiers, il faut que l’argent continue à arriver pour maintenir à flots les foyers et les petites entreprises des pays en développement.

Vous insistez sur l’idée de sortir de cette crise pour « aller vers un monde meilleur et plus solidaire ». Y croyez-vous vraiment ?

Nous allons passer par une dépression, c’est évident, mais ensuite on va relancer l’économie. La question c’est : est-ce qu’on relance les économies telles qu’elles étaient avant, ou est-ce que l’on en profite pour en corriger les aspects qui ont rendu notre monde plus vulnérable ? Il faut une économie plus durable, plus inclusive. Les réponses seront solidaires ou elles seront inefficaces.

JeuneAfrique

Pape Diouf, ancien président de l’OM, est mort du Covid-19

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Hospitalisé à Dakar, où il était sous assistance respiratoire, Pape Diouf devait être rapatrié à Nice en avion sanitaire, mais son état s’est dégradé trop rapidement. Agé de 68 ans, il est une nouvelle victime de l’épidémie due au coronavirus.

C’est une nouvelle victime de l’épidémie due au coronavirus. Atteint du Covid-19, l’ex-président de l’Olympique de Marseille (OM) Pape Diouf est mort, a appris mardi l’Agence France-Presse de source familiale. Son décès a été confirmé par la RTS, la chaîne de télévision publique du Sénégal. Il avait 68 ans.

Hospitalisé à Dakar, où il était sous assistance respiratoire, Pape Diouf devait être rapatrié à Nice en avion sanitaire, mais son état s’est dégradé, l’avion n’a pas pu décoller et il s’est éteint sur le sol sénégalais, a-t-on appris de même source.

Ancien journaliste, agent de joueurs, puis patron de l’OM et candidat à la Mairie de Marseille, Pape Diouf a connu de multiples vies. Resté quatre ans (2005-2009) à la tête de l’Olympique de Marseille, l’un des postes les plus éjectables du football français, le Franco-Sénégalais s’était mis les bouillants ultras olympiens dans la poche avec sa défense sans concession du club et sa politique de reconstruction réussie après des années d’insuccès.

Lemonde.fr

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