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Phase finale CAN Egypte 2019 : Paul Put publie une liste élargie de 31 joueurs dont 6 en attente!

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paul put

Phase finale CAN Egypte 2019 :

Paul Put publie une liste élargie de 31 joueurs dont 6 en attente!

Très attendue par le monde du football guinéen, la liste des joueurs présélectionnés du Syli, a été officiellement publiée par le sélectionneur national Paul Put, ce samedi matin, 25 mai 2019 à 10h, au cours d’une conférence de presse dans un réceptif hôtelier de la place.

C’est une liste élargie de 31 joueurs dont 6 en attente. Cinq (5) nouveaux joueurs font leur entrée au sein du groupe, à savoir Dyrestam Mikael de AO Xanthi, Grèce, Fodé Bangaly Koïta de Kasimpasa, Turquie, Jeanvier Julian de Brentford, Angleterre, Kamso Mario de Liberec, République Tchèque, Moussa Camara, Horoya AC, Abdoulaye Paye Camara, Horoya AC qui signe sa 2ème sélection.

Blessés, Lass Bangoura, Mohamed Aly Camara de Young Boys Berne en Suisse et Ibrahima Sory Conté de Niort en France ne verront pas les pyramides de l’Égypte.

Cependant, les têtes d’affiche comme Naby Keita de Liverpool, Angleterre, Amadou Diawara de Napoli, Italie, Ibrahima Traoré de B. Monchengladbach, Allemagne, Issiaga Sylla, Toulouse FC en France, Mohamed Mady Camara d’ Olympiakos, Grèce, François Kamano , Bordeaux, France et Ernest Boka Seka, Nancy, en France sont dans la liste.

En moins de 30 minutes, toutes les questions des journalistes ont été répondues par un coach belge confiant et très optimisme par rapport à la participation de son équipe à la 32è édition de la CAN égyptienne.

Pour les stages, un premier regroupement de 2 jours , du 28 au 29 Mai, se fera à Conakry et un second du 1er au 14 juin à Marrakech.

Trois matchs amicaux seront au programme du Syli national à Marrakech : le 7 juin,, les poulains de Paul Put seront face à la Gambie, le 11 juin contre les Écureuils du Benin.

Ensuite, le 16 juin, la Guinée jouera son troisième et dernier match amical contre le pays hôte l’Egypte.

Le Syli entrera en lice à la CAN le 22 juin contre le Madagascar.

Bon vent à la sélection nationale guinéenne.

Inondations à Conakry : le Premier ministre au chevet des famille endeuillées de Dabondy 3

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Inondations à Conakry

Inondations à Conakry : le Premier ministre, Chef du gouvernement au chevet des famille endeuillées de Dabondy 3

Conakry, 18 mai 2018 – Suite au drame causé par les fortes inondations qui sont survenues dans la nuit de vendredi 17 mai à samedi 18 mai dans le quartier de Dabondy, dans la commune de Matoto, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana s’est rendu aux côtés des familles endeuillées pour leur témoigner tout le soutien du Chef de l’Etat, le Professeur Alpha Condé ainsi que celui du gouvernement dans son ensemble.

En effet, dans la nuit du vendredi à samedi, les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale ont provoqué la mort de 5 personnes dont 4 dans une même famille.

Face à cette énorme catastrophe, Ibrahima Kassory Fofana a souhaité apporter une aide substantielle aux victimes.
Sur les directives du Premier ministre, une seconde délégation composée cette fois-ci du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le général Bouréma Condé, du ministre de la Ville et de l’Aménagement, Ibrahima Kourouma, le Secrétaire général du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement Mamadou Diouldé Diallo, le Secrétaire général des Affaires Religieuses Aly Jamal Bangoura ainsi que le Commandant du Bataillon de génie militaire qui représentait le ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané s’est donc déplacée sur les lieux ce samedi.

Elle était chargée de remettre une enveloppe symbolique de 40 millions de francs guinéens, 50 sacs de riz, deux bidons d’huile et un sac d’oignon aux proches des 5 victimes.

Fin du Concours de lecture du Coran Le Président Alpha Condé insiste sur l’éducation des enfants

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Fin du Concours de lecture du Coran Le Président Alpha Condé insiste sur l’éducation des enfants

Fin du Concours de lecture du Coran

Le Président Alpha Condé insiste sur l’éducation des enfants

Conakry, 17 mai 2019 – Lancée le 10 mai dernier, la 38ème édition du concours de lecture, d’interprétation et de mémorisation du Saint Coran a pris fin ce vendredi, 17 mai 2019 au Palais du peuple. Et comme l’année précédente, c’est le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, qui a présidé cette cérémonie de clôture.

Cela fait 38 ans que la Guinée, à travers le secrétariat des Affaires religieuses, organise le Concours national de lecture, d’interprétation et de mémorisation du Saint Coran. Pour cette année, ils étaient 225 candidats, venus des 33 préfectures du pays et des 5 communes de Conakry, à prendre part à cette 38ème édition.

Les candidats de la présente édition ont compéti dans plusieurs disciplines : il s’agit de la mémorisation du Coran en entier, la récitation de 20 chapitres, celle de 15 suivie de 5, la dernière catégorie, elle, était composée pour la première fois de jeunes malvoyants et aveugles.

Pour cette 38ème édition, le plus jeune concurrent avait 10 ans et le plus âgé 40, avec une moyenne d’âge de 25 ans. Au niveau de la catégorie des malvoyants et des aveugles, ils étaient 8 et le premier prix a été remporté par Mariama Dalanda Bah. Le premier prix de l’interprétation du Coran dans nos langues nationales a été remporté par Mamy Oumar Kouyaté de Kankan.

Le grand prix de cette année relatif à la mémorisation du Coran en entier a été remporté par Ismaël Diallo de la Préfecture de Coyah.

Le secrétaire général aux Affaires religieuses, Elhadj Aly Jamal Bangoura, a exprimé toute la gratitude de son département au Président de la République, le Pr. Alpha Condé, pour sa contribution au rayonnement de l’Islam et à la réussite de cette édition du concours national de lecture.

Selon lui, cet acte du Chef de l’Etat dénote de l’importance qu’il accorde à l’Islam.

Le premier responsable des Affaires religieuses a porté à la connaissance du Président de la République que cette 38ème édition a été caractérisée par la rigueur et la transparence.

Pour le Président de la République, l’organisation de cette cérémonie annuelle est une parfaite réussite sur le plan international, en témoigne la victoire du jeune Adama Sanoh au Koweït.

Le Chef de l’Etat a indiqué que la Guinée a besoin d’une jeunesse bien formée, éduquée et débarrassée de la délinquance sous toutes ses formes. Il a félicité les parents pour avoir orienté leurs enfants vers l’enseignement du Coran avant de les inviter à inculquer aux jeunes, la culture de la paix, la solidarité et l’amour de son prochain.

Le Président Alpha Condé a également invité les responsables religieux à faire de la lecture du Saint Coran une de leurs activités quotidiennes.

Pour la remise des prix aux concurrents, le Président Alpha Condé a accordé un traitement spécial aux malvoyants et aveugles.

A la fin de la cérémonie le Secrétariat général aux Affaires religieuses a décerné un satisfecit au Président de la République, qui a été remis par le premier imam de la Grande Mosquée Fayçal, Elhadj Mamadou Saliou Camara.

Le Bureau de Presse de la Présidence

LA GUINEE VERS L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

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Alpha Condé

LA GUINEE VERS L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

Appui aux agriculteurs

Du matériel agricole pour les paysans

Conakry, 16 mai 2019 – Sur initiative du Président Alpha Condé, avec le financement de la Banque mondiale, le Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAO/WAAPP) vient d’offrir des équipements agricoles aux paysans guinéens. C’est un geste qui s’inscrit dans le cadre des initiatives régionales de transfert de technologies au sein des pays mettant en œuvre ce projet. Des initiatives qui permettront d’accompagner les processus de transformation et de mise-à-marché des produits agricoles de qualité et compétitifs. La remise de ces matériels agricoles a eu lieu dans l’après-midi du jeudi, 16 mai 2019 au siège dudit Projet à Coléah dans la Commune de Matam, sous la présidence du Chef de l’Etat, le Professeur Alpha Condé.

Ces équipements sont constitués de 30 couveuses solaires, 2 séchoirs modernes et une dizaine de fumoirs de poissons. Ces lots d’équipements sont destinés à des centaines de bénéficiaires sur l’ensemble du territoire national.

Les couveuses par exemple, bénéficieront directement à 100 jeunes constitués en Groupement d’intérêt économique (GIE), dans les 4 Régions de la Guinée. Quant aux fumoirs, ils sont destinés aux fumeuses de poissons identifiées dans les zones cibles du Projet, notamment à Koba, Kamsar, Fotoba et Nzérékoré. Les deux séchoirs seront installés à Kindia et à Kankan.

Le coordinateur du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Guinée, le Dr. Boubacar Diallo, a fait le bilan de ce projet qui, selon lui, vise à augmenter les revenus acteurs agricoles et élevage. Au nombre des acquis et des résultats obtenus, M. Diallo a précisé que grâce à l’initiative du Chef de l’Etat, plus de 200 femmes membres de 8 unions sont formées en techniques d’étuvage améliorées de riz. Dans le même sillage, le coordinateur du Projet a signalé que plusieurs hectares de zones agricoles et piscicoles ont été aménagés.

Au nom du Représentant de la Banque mondiale, Mariame Altine a rappelé que les différentes phases du PPAAO financées depuis 2008 par la Banque mondiale pour les 13 pays de la CEDEAO dont la Guinée, ont bénéficié d’un financement additionnel de 23 millions de dollars US en 2017. Selon elle, cet appui traduit nettement l’importance qu’accorde cette institution au développement agricole en Afrique de l’Ouest.

De ce fait, Mariame Altine a souhaité que ce matériel contribue à améliorer les revenus des bénéficiaires avant de les inviter d’en faire bon usage.

Au nom des départements en charge de l’Agriculture, des Pêches et de l’Elevage, Mariama Camara, ministre de l’Agriculture, a remercié le Président Alpha Condé pour l’appui qu’il ne cesse d’apporter au monde rural. Pour Mariama Camara, dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme national du développement social (PNDS), le gouvernement met l’accent sur le développement du secteur agricole. Selon elle, il s’agit d’améliorer la qualité des aliments pour la santé des populations.

C’est pourquoi la ministre de l’Agriculture a fait savoir que ce geste de la Banque mondiale à travers ce Projet correspond à la vision de l’initiative présidentielle.

Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a tout d’abord rappelé que l’économie rurale est l’avenir du pays. Pour le Chef de l’Etat, il est extrêmement important de transformer les produits agro-alimentaires et de changer les habitudes alimentaires.

Le Président Alpha Condé a aussi souligné l’accompagnement du secteur de la pisciculture en Haute Guinée et en Guinée Forestière afin que ces régions soient ravitaillées en poisson sur place.

Pour la protection de l’environnement, le Chef de l’Etat a sollicité que les fumoirs utilisent des foyers améliorés pour faire l’économie du bois.

Tout en rendant un hommage aux artisans guinéens pour leurs appuis aux agriculteurs et éleveurs à travers leurs produits fabriqués, le Pr. Alpha Condé a signalé qu’il s’agit d’un processus qui s’oriente vers la mécanisation de l’agriculture afin de fructifier les revenus des acteurs du monde rural.

Il a enfin remercié la Banque mondiale pour cet appui.

La cérémonie a pris fin par une séance de démonstration des couvoirs et fumoirs ainsi que la remise symbolique d’un équipement à un représentant des bénéficiaires.

Le Bureau de Presse de la Présidence

Kiridi Bangoura Ministre d’État, secrétaire général et porte-parole de la présidence « Nous devons avoir le courage de relire notre Constitution »

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Kiridi Bangoura Ministre d’État, secrétaire général et porte-parole de la présidence « Nous devons avoir le courage de relire notre Constitution »

Propos recueillis à Conakry par DIAWO BARRY

Malgré une croissance réduite à néant en 2014 et en 2015 à cause de la crise sanitaire liée à l’épidémie d’Ebola, la Guinée affiche ces trois dernières années une hausse moyenne de son PIB de 9 %, qui selon le FMI devrait se maintenir autour de 6 % en 2019 et en 2020. Pourtant, le climat politique et social reste tendu, et, après une année 2018 sous pression (contestations des résultats des élections locales, revendications en matière de pouvoir d’achat, etc.), le pays amorce un nouveau tournant. En point de mire, deux rendez-vous majeurs: les législatives, qui devraient se tenir fin 2019, et, surtout, la présidentielle d’octobre 2020… à laquelle tout le monde se demande si le chef de l’État sortant se présentera – dans ce cas, il faudrait que la Constitution soit modifiée pour lui permettre de briguer un troisième mandat. Alors que, depuis la mi-avril, le débat entre partisans et adversaires de la révision constitutionnelle est de plus en plus animé, le temps est aussi venu de dresser un bilan des neuf ans de présidence d’Alpha Condé et de connaître ses priorités pour les dix-huit derniers mois de son second mandat. Sociologue, auteur de romans et de pièces de théâtre, plusieurs fois ministre sous Lansana Conté et investi des fonctions de secrétaire général et de porte-parole de la présidence depuis 2012, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, 55 ans, est l’un des hommes de confiance du chef de l’État guinéen, qui lui délègue souvent des missions politiques délicates, notamment de médiation. Il livre quelques éléments de réponse. Et de réflexion.

Jeune Afrique: Quelles sont les priorités de l’exécutif dans la dernière ligne droite avant la fin de son mandat?

Kiridi Bangoura : Vous avez remarqué que Conakry est en chantier, comme le reste de la Guinée. Nous sommes désormais dans la phase d’intensification du processus d’industrialisation du pays, qui va prendre son envol avec la création de zones économiques spéciales. Les efforts fournis dans l’agriculture portent leurs fruits, avec une forte augmentation de la production des cultures vivrières et la relance des cultures de rente, qui vont augmenter les revenus du monde paysan. Nous entrons dans la phase d’inclusion économique, pour que les retombées de la forte croissance qu’enregistre le pays ces dernières années profitent aux plus démunis, ainsi qu’aux femmes et aux jeunes.

Quand ces retombées seront-elles tangibles pour les populations?

À partir de cette année, et pour la première fois dans notre histoire, 15 % des recettes minières vont être affectées au développement local des 342 communes du pays. Soit 1000 milliards de francs guinéens [plus de 96,5 millions d’euros], grâce auxquels chaque commune va pouvoir mettre en œuvre un plan de développement triennal. C’est l’aboutissement de la réforme engagée par le président de la République dans le secteur minier. Cette redistribution en faveur du développement local va satisfaire des besoins sociaux, comme la santé et l’éducation. Elle est encouragée financièrement par la Banque mondiale et par l’Agence française de développement [lirepp.98-100]. D’autres bailleurs suivront. C’est un drainage des ressources et des moyens pour que les populations prennent davantage en charge leur développement.

Pourquoi la création de ZES, en particulier à Boké, est-elle devenue une priorité?

C’est un choix stratégique du chef de l’État, pour que la Guinée participe désormais à l’économie mondiale. Nous avons des atouts: une façade atlantique qui bénéficie du dynamisme du secteur minier, une production énergétique en plein essor [en particulier l’hydro électricité, lire p. 103], des investissements directs étrangers qui affluent… Or, actuellement, les bateaux miniers qui transportent la bauxite vers l’Asie reviennent vides. À l’instar de Boké, notre capitale même a un emplacement stratégique qui en fait un lieu privilégié pour la production et la redistribution de produits manufacturés en Afrique de l’Ouest, depuis Pékin ou depuis Dubaï. L’ambition du président de la République est de produire plus sur le plan agricole et, surtout, de transformer avant d’exporter, quel que soit le niveau de transformation dans la chaîne de valeur. Ces ZES, qui ont pour but d’intensifier le développement industriel et d’attirer les capitaux, seront des réceptacles pour ces initiatives. Avec l’accompagnement de la Banque africaine de développement [BAD], nous avons déjà lancé le développement de pôles d’agrobusiness et de plateformes logistiques.

Pour en venir aux prochaines échéances électorales, le retard pris dans la tenue des législatives risque-t-il d’avoir des incidences sur l’organisation de la présidentielle?

La dernière réunion du Comité de suivi du dialogue politique montre que, si tous les acteurs y mettent de la volonté, nous arriverons à tenir les législatives cette année. On pourra ainsi respecter la suite du calendrier électoral. Pour le reste, ce n’est pas à un représentant de l’exécutif d’anticiper le calendrier qui doit être proposé par la Ceni [Commission électorale nationale indépendante. À l’issue d’une semaine de retraite stratégique, celle-ci a annoncé le 6 mai que les législatives pourront se tenir entre fin novembre et début décembre 2019, NDLR]. Je pense donc sincèrement que nous pouvons tenir les législatives en 2019 et la présidentielle en 2020.

Étant donné qu’elle doit avoir l’accord des partis politiques pour fonctionner, la Ceni est-elle vraiment indépendante?

Vous avez raison, il est nécessaire que l’on fasse l’évaluation de l’impact des accords politiques sur le système légal de notre pays et que nous nous rendions compte que, chaque fois que nous faisons des compromis au détriment de la loi, nous arrivons à des impasses parfois pires que celles que le consensus était censé résoudre. Il faut remettre la loi à sa place, c’est-à-dire au-dessus de tout. Elle est le premier consensus fondamental. Il faut donc plus de rigueur dans son application et, par ailleurs, que les acteurs politiques, une fois que la loi est votée, acceptent que les organes d’État qui en sont chargés l’appliquent sans désemparer.

Certains ministres et cadres publics font campagne à travers le pays en faveur d’une modification de la Constitution. Cela veut-il dire que l’exécutif compte déposer un projet de révision, voire de nouvelle Constitution?

Le débat est un principe en démocratie. Il est tout à fait légitime que des organisations citoyennes, des groupes de Guinéennes et de Guinéens, débattent pour améliorer le cadre constitutionnel. Effectivement, de plus en plus de citoyens, isolément ou organisés, posent des questions sur la Constitution de notre pays. Et je crois que ce débat doit se poursuivre. Il est important que tous les acteurs donnent leur avis. Et, le moment venu, qu’elle se manifeste dans un sens ou dans l’autre, tout le monde devra accepter la volonté du peuple, qui est la source de la loi et du pouvoir. Nous devons éviter une forme de terrorisme politique qui interdirait le débat. Il faut laisser le peuple débattre, il demeure un arbitre infaillible de dernier ressort. Beaucoup souhaitent aujourd’hui que nous ayons le courage de relire notre Constitution et que nous en assumions les conséquences. Il est temps de doter le pays d’un système constitutionnel qui assure la pérennité et la stabilité. Ce n’est pas un débat partisan, mais citoyen.

Pourquoi maintenant?

La priorité du président était la réforme des services de sécurité. Et, comme l’a témoigné dernièrement le général Bruno Clément-Bollée, les premiers résultats obtenus grâce à la réforme en matière de sécurité élargie – qui ne concerne pas seulement les armées mais aussi la police, la gendarmerie et la protection civile – sont cités en exemple en Afrique. Il fallait également réformer la justice, refonder les bases de notre économie, etc.

Les Guinéens seront-ils consultés?

C’est au peuple et aux acteurs politiques de fixer ce rendez-vous. Quand ce sera fait, nous participerons au débat. Selon la loi, l’initiative d’une nouvelle Constitution ou d’une révision constitutionnelle appartient concurremment aux élus de l’Assemblée nationale, représentants du peuple, qui incarnent le législatif, et au président de la République, chef de l’exécutif. Je crois donc que le jeu institutionnel est tout à fait ouvert pour que les citoyens puissent être consultés.

Alpha Condé sera-t-il candidat à un troisième mandat ?

Je ne le sais pas. Ce que je sais, c’est qu’il a servi son pays avec courage et abnégation. Nous souhaitons que, quels que soient la place et le rôle qui seront les siens, il continue d’insuffler cette énergie à la Guinée et de contribuer à sa construction, ainsi qu’à celle de l’Afrique, pour laquelle il a une profonde passion.

Estimant qu’il est de plus en plus probable qu’Alpha Condé tente de pouvoir briguer un troisième mandat, les principaux leaders de l’opposition ont créé un Front national pour la défense de la Constitution en y associant des représentants de la société civile.
Qu’en pensez-vous?

Qu’ils sont mal placés pour parler ainsi. Qui a piloté la révision de la Constitution sous la IIe République? Avec le Premier ministre Sidya Touré, les Guinéens ont découvert le slogan: « Ton pied, mon pied. » En 2001, Cellou Dalein Diallo, à l’époque ministre des Travaux publics, a dirigé la campagne en Moyenne – Guinée pour le oui au référendum, et d’autres ont contribué à faire passer cette révision de la Constitution, qui a fait passer le mandat de cinq à sept ans, sans limitation, c’est-à-dire l’instauration d’une présidence à vie! À l’époque, j’étais moi-même secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Pour en revenir au débat d’aujourd’hui, certes, il y a ce front de l’opposition, mais on voit aussi que d’autres fronts s’organisent pour protéger la souveraineté du peuple de Guinée. Il est tout à fait légitime que les uns soient pour et que les autres soient contre. L’important, c’est que le débat ait lieu de façon démocratique, dans le respect de la loi et de l’opinion d’autrui, et que toute violence en soit bannie.

DIAWO BARRY

GUINEE: NE PAS SE TROMPER DE COMDAT Par FRANÇOIS SOUDAN

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GUINEE: NE PAS SE TROMPER DE COMDAT

Par FRANÇOIS SOUDAN

S’il est une publication qui, en ce premier semestre de 2019,a dû conforter le président Alpha Condé dans ses choix, c’est bien celle-ci. La dernière et très complète Revue synthétique des résultats
2007-2018 de la Banque africaine de développement, consacrée à la Guinée, lui décerne un satisfecit global, lequel s’appuie sur la persistance, depuis 2016, d’une croissance moyenne deux fois supérieure à celle des pays africains ainsi que sur les nets progrès enregistrés, tant sur l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance (cinquième meilleure progression en dix ans) qu’au classement « Doing Business », établi par la Banque mondiale (gain de 26 places entre 2012 et 2018).

Même si le PIB par habitant reste inférieur de moitié à celui de la Côte d’Ivoire, même si la corruption est toujours prégnante et l’accès à l’électricité encore trop aléatoire, la Guinée semble s’ancrer dans un cycle économique vertueux, pour la première fois depuis l’indépendance; loin des calamiteuses années Lansana Conté, quand le revenu annuel par tête d’une Guinée pillée par ses gouvernants plafonnait au-dessous des 470dollars (contre plus de 800 aujourd’hui).Depuis, le PIB a triplé de valeur, et l’espérance de vie s’est accrue de dix ans.

Les perspectives électorales de 2019 et 2020 (législatives et présidentielle) – qui souvent, dans ce pays, s’accompagnent d’une acmé de tensions – viendront-elles perturber cette phase de décollage? Il faut espérer que non. Une chose est sûre: c’est en s’appuyant sur ce bilan et sur la nécessité, à leurs yeux, de voir Alpha Condé continuer son œuvre que ses partisans ont entamé une campagne visant à modifier la Loi fondamentale.

Inutile de se leurrer. S’il va de soi que, partout ailleurs dans le monde, une Constitution se toilette, s’adapte, se modernise, voire se change quand sa date de péremption est atteinte, cette question n’est abordée en Afrique qu’à la seule aune de la limitation des mandats. La Constitution idéale serait sans doute celle qui lierait les mains des autocrates, dont l’unique souci est de rester au pouvoir, tout en permettant aux leaders d’exception, animés d’une vision sincère, de mener à bien, sur la durée, la tâche d’édification et de consolidation de leurs fragiles États. Mais l’équation est impossible, et, pour contourner l’obstacle que représentent les différents verrous posés par le législateur, la tentation est grande de remettre les compteurs à zéro en changeant de République.

C’est ce qu’a fait, dans l’indifférence quasi générale, le président ivoirien Ouattara: adoptée par référendum en octobre 2016, la Constitution de la IIIe République l’autorise à briguer deux mandats à partir de 2020.

C’est vers cette même perspective et selon le même mode d’adoption que semble s’orienter (sous réserve de confirmation de sa part) son homologue guinéen, Alpha Condé. Une voie bien moins anxiogène.

L’opposition a prévenu: elle ne veut pas d’une nouvelle Constitution qui, quels qu’en soient les aspects novateurs, permettrait au président sortant de se représenter. C’est évidemment son droit. Et elle fera tout pour que la question ne soit pas posée – ce qui augure clairement d’un rapport de force dans la rue plutôt que dans les urnes. Il existe pourtant une autre voie, bien moins anxiogène et bien plus démocratique : avoir foi dans le discernement des électeurs, ne pas présumer leur inculture politique ni leur incapacité à dire non (ou oui) librement, et porter le combat sur le seul terrain qui vaille : l’exigence d’un scrutin véritablement libre et transparent. Encore faut-il pour cela briser le mur de défiance qui sépare les acteurs politiques guinéens.

François Soudan

Le ministre des AE, Mamadi Touré:  » nous n’acceptons pas que les diplomates étrangers fassent des déclarations publiques sur la situation politique de notre pays. »

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Le ministre des AE, Mamadi Touré:  » nous n’acceptons pas que les diplomates étrangers fassent des déclarations publiques sur la situation politique de notre pays. »
Le ministre des AE, Mamadi Touré:

Une quarantaine d’ambassadeurs guinéens réunis pendant quelques jours en un seul lieu est un fait sans précèdent pour les Guinéens de moins de 30 ans. Les anciens eux, retrouvent le retour d’un rituel diplomatique qui permet de mieux porter la voix de la Guinée et défendre ses intérêts. L’enjeu est aujourd’hui économique. Le chef de l’Etat met la diplomatie au service de notre émergence économique. Alors quelles sont les implications de ce recadrage diplomatique ?
Des réponses avec notre invité Monsieur le ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger, Son Excellence Mamadi Touré.

Bienvenu Mr le ministre et félicitations pour cette grande conférence diplomatique.

Ministre Mamadi Touré : Merci.

C’est une tradition qu’on avait perdue…

Ministre Mamadi Touré : Que l’on retrouve fort heureusement.

Mr le ministre des Affaires Etrangères, dans votre lettre de mission, vous avez été chargé en priorité de l’organisation d’une conférence diplomatique en vue de promouvoir une diplomatie de développement.
Après la conférence, est-ce qu’on peut parler de changement de politique extérieure ?

Ministre Mamadi Touré : Ce n’est pas a proprement dit un changement de politique étrangère mais il s’agit de recalibrer les priorités et les mettre en adéquation avec les besoins de développement de notre pays. En clair, il ne s’agit pas de changement de politique étrangère, mais un recadrage. Parce que depuis l’accession du président Alpha Condé à la magistrature suprême, il a fait du développement une des grandes priorités. Donc il va falloir que la diplomatie soit en adéquation avec cette priorité.

Quand vous parlez de recadrage, est-ce dire qu’il faut plus d’économie et moins de politique où la Guinée a excellé dans les années 60, 70 jusqu’aux années 80?

Ministre Mamadi Touré : D’abord les temps ont changé. Durant les premières années d’indépendance, il était question de la libération du continent et de l’émancipation du continent africain. Dans ce combat, la Guinée a joué un rôle de pionnier en aidant les pays à obtenir leur indépendance et en consentant des sacrifices énormes tant humains, politiques, économiques que financiers. Aujourd’hui le monde est en perpétuel changement. Le continent est certes libéré politiquement mais pas tout a fait économiquement. Il va s’en dire alors qu’il y a des priorités économiques auxquelles il faut s’attacher. D’où le besoin de réorienter la politique étrangère vers ces priorités économiques.

Et pour déclencher le top départ, vous avez battu le rappel de tout ce qu’on a comme représentations dont 36 ambassades, 3 missions permanentes et 4 consulats généraux. Est-ce suffisants aujourd’hui en terme de dispositifs pour répondre à ce besoin de mobilisation des ressources pour les mettre au service de notre émergence ?

Ministre Mamadi Touré : Une des recommandations est l’optimisation de la présence diplomatique de la Guinée à l’étranger. C’est vrai qu’aujourd’hui nous avons 36 ambassades, 3 missions permanentes et 4 consulats généraux qu’il faut optimiser. N’empêche que s’il y a besoin d’avoir une présence diplomatique de la Guinée dans d’autres il faudra y penser. On peut aussi réduire la présence diplomatique en tenant compte de nos priorités de développement. D’où la nécessité de voir dans quels pays il y a plus d’opportunités d’investissement pour y orienter l’ouverture des ambassades. Comme je l’avais dit à la conférence, avec le Pr Alpha Condé on a beaucoup diversifié et renforcé notre partenariat en ouvrant des nouvelles ambassades, notamment auprès des pays émergents.

Le dispositif là pour le moment est donc suffisant pour espérer tirer quelque chose de la diplomatie ?

Ministre Mamadi Touré : Justement ce sont les recommandations qui vont nous indiquer si on a besoin d’augmenter ou de réduire le nombre. Cela doit se faire uniquement en fonction des priorités de développement.

Aujourd’hui qu’est-ce que les ambassades peuvent apporter à la Guinée ?

Ministre Mamadi Touré : J’ai demandé à tous les ambassadeurs avant la conférence diplomatique de nous faire parvenir les informations sur les possibilités d’investissements publics et privés dans leurs juridictions et aussi la disponibilité de fenêtres de financement. Ces documents nous sont effectivement parvenus et ont été mis à la disposition de tous les ministres du gouvernement pour qu’ils voient les opportunités qu’il y a dans ces pays. Les départements ministériels verront à la lumière de ces informations ce que les ambassades peuvent faire pour eux. C’est à partir delà qu’on va développer une feuille de route pour toutes les ambassades dans laquelle on indiquera ce quelles doivent faire spécifiquement dans leurs juridictions pour satisfaire les besoins.

La Guinée a un Programme de développement économique et social (PNDES), le financement ne pose plus de problèmes, on a dépassé cela, on se demande maintenant qu’est-ce que les ambassades ont encore à apporter ?

Ministre Mamadi Touré : Il suffit d ‘avoir de l’argent en vue de faire l’expertise pour diversifier les domaines dans lesquels ces investisseurs peuvent intervenir.

Sauf que le président s’inquiète souvent de l’attitude même de nos services diplomatiques en terme de connaissance du pays et de ses besoins…

Ministre Mamadi Touré : Effectivement le président de la République en avait fait cas. Il a dit qu’après la conférence nous allons revoir la présence diplomatique pour permettre aux ambassades d’avoir un personnel diplomatique bien calibré. Choisir des personnes avec un certain profil en fonction des pays et des opportunités.

De nouvelles orientations en se basant sur le principe gagnant-gagnant mais aussi ces éléments habituels à savoir le respect mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieures qui ont toujours caractérisé la diplomatie guinéenne. En retour est-ce que la Guinée veille aussi à ce que d’autres ne se mêlent pas de ses affaires intérieures ?

Ministre Mamadi Touré : Absolument. Il y a les conventions de Vienne sur la diplomatie. C’est pourquoi nous demandons à tous les diplomates accrédités en Guinée de se conformer aux conventions de Vienne, notamment la non-ingérence dans les affaires intérieures. Ils peuvent suivre les développements politiques dans notre pays et les communiquer à leurs gouvernements par des canaux spéciaux de communication. Mais nous n’acceptons pas que les diplomates étrangers fassent des déclarations publiques sur la situation politique dans le pays parce que nos diplomates n’en font pas chez eux.

Justement est-ce que ce problème a été par exemple abordé durant cette conférence diplomatique ?

Ministre Mamadi Touré : Bien sûr qu’on a rappelé les conventions de Vienne.

Mais Mr le ministre pratiquement en longueur de mois ou d’événements on suit les diplomates qui se prononcent sur nos affaires intérieures…

Ministre Mamadi Touré : On mettra fin à cela.

Un autre aspect Mr le ministre, vous êtes chargé de la conception et de la mise en œuvre de la politique étrangère du gouvernement, mais aussi il y a le volet assurer la protection des droits des Guinéens vivant à l’étranger et ainsi que leurs biens. Aujourd’hui il y a la situation des Guinéens dans certains pays qui nécessite l’intervention de l’Etat comme en Angola, le Koweït, les Etats-Unis voire même la France. Que répondez-vous à cela ?

Ministre Mamadi Touré : D’abord je vais apporter une petite correction. C’est le président de la République qui conçoit la politique de la diplomatie guinéenne. Il est l’architecte en chef de notre diplomatie. C’est sa diplomatie qu’on met œuvre. Il confie la responsabilité au ministre de poursuivre sa diplomatie. Ceci étant, vous avez mentionné la situation des Guinéens à l’étranger. Ce n’est pas aussi simple comme les gens le pensent. Parce que j’entends souvent des compatriotes ou certains leaders politiques dire qu’est-ce que l’ambassade fait ou le ministre des Affaires Etrangères fait pour les Guinéens à l’étranger. Ce n’est pas aussi simple que ça. D’abord il y a la souveraineté du pays d’accueil. Ensuite nos compatriotes ne se font pas recenser systématiquement là où il y a des ambassades guinéennes.

Peut-être ils ne sont pas informés…

Ministre Mamadi Touré : Ils doivent le savoir. Quand un citoyen vient dans un pays il doit se demander est-ce qu’on a une ambassade. Ça c’est la responsabilité du citoyen. Dans ce cas, le citoyen doit venir se faire recenser. Ainsi l’ambassade saura que tel Guinéen est dans telle ville. Ensuite, il doit chercher à régulariser sa situation dans le pays d’accueil. Dans le cas de l’Angola par exemple, on a beaucoup de ressortissants mais l’ambassade ne sait même pas il y a combien de Guinéens parce qu’ils ne se font pas recenser. Pire. Les autorités angolaises ne savent même pas combien de Guinéens vivent en Angola et qui plus est, nos compatriotes sont souvent dans des activités qui sont interdites aux angolais eux-mêmes. Cela nous met dans des situations extrêmement difficiles. L’ambassade ne sait pas combien de Guinéens vivent en Angola. Combien sont en prison ? A cela il faut ajouter le problème de moyens. Si on doit rapatrier des compatriotes il faut que le ministère des Affaires Etrangères et l’ambassade, aient les moyens. Nous avons souvent été aidés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour financer le rapatriement. D’autres partenaires aussi nous aident. Pour faciliter la tache aux autorités, il faut que nos compatriotes prennent l’habitude d’aller se faire recenser dans les ambassades.

Un Guinéen en difficulté, recensé ou pas et qui a besoin de l’aide, qu’est-ce que vous pouvez faire pour lui ?

Ministre Mamadi Touré : Il faut qu’on trouve les moyens. Ce n’est parce qu’ils ne se sont pas faits recenser qu’on ne va pas les aider. Il faut qu’ils nous aident et qu’on ait les moyens pour les rapatriés.

Est-ce que ces problèmes de moyens ont été discutés lors de cette conférence, parce qu’au-delà de ce problème de recensement, souvent dans les ambassades on leur ferme la porte, ils ont même des problèmes pour avoir des passeports ou des visas ?

Ministre Mamadi Touré : les passeports guinéens ?

Oui…

Ministre Mamadi Touré : D’abord pour commencer, le passeport guinéen n’est pas sous la responsabilité du ministère des Affaires Etrangères mais plutôt du ministère de la sécurité.

Il y a un moment vous parliez de l’évolution du monde, les autres ambassades des pays autour de nous le font. Nous, nous avons du mal à donner les passeports à nos compatriotes…

Ministre Mamadi Touré : Nous en avions discuté dans la commission juridique et consulaire. C’était pour voir de quelle façon on peut recueillir les empruntes à l’étranger et les faire venir à Conakry. Il y a un ambassadeur qui en a parlé. Nous avons même l’intention de faire venir l’équipe en charge des passeports devant la commission pour nous expliquer comment elle peut le faire sans que les Guinéens de l’étranger n’aient à se déplacer jusqu’à Conakry pour faire leurs passeports ou bien envoyer une mission à l’étranger. Je vais vous rappeler qu’il y a quelque temps des missions qui sont allées en Europe, aux Etats-Unis et dans d’autres endroits ont coûté très chères. L’approche qui va être proposée, va certainement nous permettre de faire certaines étapes à l’extérieur, amener les données à Conakry et ensuite délivrer les passeports aux titulaires.

C’est coûteux et chers. Sauf que le potentiel économique là-bas est énorme. Le nombre de guinéens vivant à l’étranger qui peuvent apporter à la Guinée est considérable.
Et aujourd’hui comme l’orientation est économique, est-ce que le jeu ne vaut pas la chandelle ?

Ministre Mamadi Touré : J’ai été ambassadeur représentant permanent de la Guinée aux Nations Unies pendant six ans. Quand on parlait de passeport on avait l’impression qu’il y avait un engouement. Que presque tous les Guinéens aux Etats-Unis cherchaient un passeport. La mission est partie et l’ambassadeur d’alors à Washington, Mamadi Condé, était avec moi. Il n’y avait pas d’engouement, et ce pour plusieurs raisons. Il y a ceux qui ont des passeports américains et ceux qui ne veulent pas se faire identifier. Car une fois qu’ils sont identifiés dès qu’ils ont des problèmes et qu’on veuille les rapatriés c’est facile. Donc pour plusieurs raisons ils peuvent refuser de venir se faire recenser. Nous avons été même, obligés de prolonger le temps de la mission des techniciens et c’est notre ambassade à New York qui a été obligée de prendre cette extension en charge en les logeant. Mais peu sont venus pour prendre leurs passeports. C’est pourquoi l’ambassadeur Mamadi Condé et moi avons décidé d’envoyer la mission à l’intérieur des Etats-Unis. Nous avons choisi deux Etats où il y avait beaucoup de Guinéens, Atlanta et Ohio pour nous rapprocher d’eux. Mais il n’y avait pas d’engouement. Pour autant, ceci n’était pas une raison pour qu’on ne travaille pas pour leur faciliter l’obtention de leurs passeports.

Le potentiel est énorme en terme d’investissement et le chef de l’Etat travaille à ramener ces Guinéens au pays…

Ministre Mamadi Touré : Absolument. Il faut qu’on travaille avec la diaspora car c’est une composante très importante. Non seulement en terme économique mais aussi en terme social. Les Guinéens de l’étranger apportent beaucoup en matière de transferts de fonds et même dans le développement des infrastructures à l’intérieur du pays. Ils construisent des écoles, des dispensaires et des mosquées. Il faut les canaliser. Et ça c’est une des responsabilités de notre ministère de créer les meilleures conditions possibles pour qu’ils puissent contribuer efficacement au développement économique et social de notre pays.

Intéressons-nous aux Guinéens de l’intérieur qui ont besoin dès fois de sortir du pays. La préoccupation de ces Guinéens aujourd’hui c’est comment accéder aux visas.
Est-ce que votre département s’investit dans ce sens là pour ne pas que certaines ambassades représentées chez nous continuent à livrer ces visas dans des conditions humiliantes ?

Ministre Mamadi Touré : Nous y travaillons. Nous avons plusieurs fois convoqué des diplomates étrangers qui créent beaucoup de problèmes aux Guinéens pour l’obtention de leurs visas. Quoique l’accès à leurs pays relève de leur souveraineté, ils devraient nous faciliter l’obtention de leurs visas sans humiliations au même titre que nous leur facilitons l’accès à notre pays. D’ailleurs nous avons eu des entretiens que je n’ai pas à divulguer ici, mais nous allons très bien tôt prendre des mesures sur ce plan.

Axer et orienter beaucoup de choses sur l’économie, est-ce que vous n’avez pas aussi le sentiment, en parlant de facilité, que la Guinée est entrain de perdre certains avantages ? Je parle du cas du Maroc et de certains pays où le statut Guinéen avait beaucoup de facilité.

Ministre Mamadi Touré : En ce qui concerne le Maroc, j’avais longuement échangé d’abord avec le ministre des Affaires Etrangères et ensuite avec l’ambassadeur. Tous les deux m’avaient rassuré qu’il ne s’agisse pas d’un visa mais plutôt de quête d’informations sur celui qui veut aller au Maroc. Quand il y a exemption de visa ils ne pourront pas avoir d’informations sur le visiteur. Tels que les jeunes qui vont au Maroc. Les autorités marocaines ne savent pas où ils sont. Ont-ils continué ou sont-ils restés au Maroc ? Autrement le Maroc est-il un pays de transit ou un pays d’accueil pour ces jeunes visiteurs ? Voici les informations que les marocains veulent savoir. L’ambassadeur marocain m’avait fait remarquer également que dans la même semaine, 20 à 40 Guinéens peuvent donner la même adresse d’habitation. Après vérification, les autorités marocaines découvrent qu’ils ne sont pas à cette adresse. Donc l’ambassadeur m’a rassuré que ce n’était pas un visa, mais qu’ils ont besoin d’informations. Nous allons voir comment ça se passera en pratique. Ce qui est sûr, c’est que ça ne s’applique ni au passeport diplomatique ni au passeport de service et encore moins aux personnes d’un certain âge. Il y a une tranche d ‘âge qui est ciblée.

Mr le ministre, à l’issue de cette conférence diplomatique avec ces retrouvailles, est-ce que nos représentations diplomatiques seront soumises à des évaluations ?

Ministre Mamadi Touré : Absolument. Vous avez entendu le président de la République dans son discours d’ouverture de la conférence à s’engager à améliorer les conditions de vie et de travail des diplomates. Mais cela va s’accompagner nécessairement d’une évaluation pour connaître la performance des diplomates. D’abord nous voulions qu’au sortir de cette conférence diplomatique qu’on ait une idée claire. Et c’est ce qui est arrivé avec la vision et les orientations qu’on a reçues du président de la République. Car cela nous a permis de faire beaucoup de projets de recommandations qui lui seront soumis. Ensuite il va falloir actualiser et mettre à jour les textes règlementaires, notamment la carrière diplomatique. Pour cela, il faut qu’on opérationnalise le centre de formation.
Assurer la formation aux nouveaux diplomates et la formation continue à ceux qui sont déjà en exercice. Comme le président Alpha Condé l’a si bien dit, le monde change et donc les diplomates doivent parler les langues étrangères.

L’évaluation va-t-elle porter sur la mobilisation des investisseurs ?

Ministre Mamadi Touré : Les résultats que nous attendons de cette conférence sont la formation et l’amélioration des conditions de vie et de travail. Je vous avais dit tantôt que les ambassadeurs nous ont transmis des opportunités d’investissements publics et privés et la disponibilité des fenêtres de financement. Aussi quelques ministres sont venus faire une présentation aux ambassadeurs. Avec ça nous allons développer les termes de référence des ambassades. Qu’est-ce quelles doivent faire pour la Guinée dans la mise en œuvre dans le cadre du PNDES ?
Puisque le président de la République l’a dit, notre diplomatie sera désormais réorientée vers la diplomatie économique et c’est sur cette base que tous les diplomates seront évalués. C’est ce qui a changé.

Merci Mr le ministre !

Interview réalisée par Aboubacar Camara
Transcrite par Bangaly Condé “Malbanga”

Le Président Alpha Condé venu lancer les travaux de construction des infrastructures au compte de la fête tournante de l’indépendance dans la région de Kania.

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Les populations de la Préfecture de Kindia et ses environnants étaient fortement mobilisées ce samedi 4 mai 2019 au stade Fodé Fissa pour accueillir le Président Alpha Condé venu lancer les travaux de construction des infrastructures au compte de la fête tournante de l’indépendance dans la région de Kania. Cette puissante mobilisation dénote l’entière satisfaction et la gratitude des populations de la cité de Manga Kindi au Chef de l’Etat qui a choisi leur localité pour abriter le 61ème fête anniversaire de l’indépendance de la Guinée prévu le 2 octobre 2019. C’est pourquoi, dès les premières heures de la matinée, les différentes couches socio-professionnelles de la localité ont envahi le stade préfectoral de Kania où elles ont livré des prestations artistiques de tout genre pour magnifier la politique de développement en faveur de la Guinée du Président de la République, le Professeur Alpha Condé. A travers cette grandiose mobilisation dans la communion et la joie, les populations de la ville des agrumes démontrent déjà que la fête du 2 octobre commence ici avant la date proprement dite.

Dès son arrivée au centre ville de Kindia, le Président de la République a procédé à la pose de la première pierre des infrastructures pour la fête tournante de l’indépendance. De là, le Chef de l’Etat s’est rendu au stade préfectoral Fodé Fissa de Kindia, où les Kindiakas massivement mobilisés lui ont réservé un accueil des plus chaleureux. Faisant le tour du stade, le Président Alpha Condé s’est offert un bain de foule impressionnant avec des ovations bien nourries.

Dans cette ambiance de fête, le maire de la Commune urbaine de Kindia, Momodouba Bangoura, a remercié le Président Alpha Condé pour les travaux engagés au compte de la fête tournante de l’indépendance. Le premier responsable de la ville de Kindia a transmis au Chef de l’Etat le message des populations de Kania qui sollicitent de lui une nouvelle constitution qui sera adoptée par voie référendaire.

Pour le gouverneur de la Région administrative de Kindia, Hadja Sarangbé Camara, qui intervenait à son tour, l’organisation de cette fête tournante que sa localité abritera est une stratégie du Président de la République qui vise à changer le visage des Régions du pays. Et c’est pourquoi elle a rassuré du soutien total des populations de Kindia aux actions du Président Alpha Condé.

Au nom de la jeunesse de la Basse Guinée, Abdoulaye Touré a, pour sa part, remercié le Chef de l’Etat pour l’organisation de la fête tournante à Kindia avant de poser une doléance au Président de la République qui est celle de soumettre à référendum au peuple souverain de Guinée une nouvelle Loi fondamentale.

Même avis chez Hadja Oumou Diaby, représentante des femmes de la Basse Guinée, qui a même offert un pagne au Président Alpha Condé symbolisant l’attachement de la couche féminine de cette Région aux idéaux du Chef de l’Etat.

Le porte-parole des sages de la Basse Guinée, Elhadj Alsény Bangoura a, quant à lui, déclaré que les sages s’ajoutent aux jeunes et aux femmes pour dire oui au Président Alpha Condé pour le changement constitutionnel. Pour cela, il a fait des prières en faveur du Chef de l’Etat et pour tout le pays.

Le Président Alpha Condé, intervenant à son tour, a rappelé qu’il est venu pour lancer les travaux de la fête tournante de l’indépendance. Pour le Professeur Alpha Condé, il est important que cette fête soit organisée dans chaque Région pour asseoir un développement équilibré.

En ce qui concerne la question de la Constitution, le Président de la République a répondu en ces termes : « J’ai écouté le message des jeunes, des femmes et des sages. Le moment venu, je vais vous répondre. Mais nul ne peut s’opposer à la volonté du peuple. Ce que le peuple veut, c’est ce que le pays veut ».

Lancement des travaux techniques de la deuxième édition de l’Initiative pour un Développement Minier Responsable (IDMR) par Abdoulaye Magassouba

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Ministère des Mines et de la Géologie: Lancement des travaux techniques de la deuxième édition de l’Initiative pour un Développement Minier Responsable (IDMR) par Abdoulaye Magassouba. Les travaux dureront deux jours du 02au 03 mai 2019 dans la salle de conférence du Ministère des Mines et de la Géologie. Les différentes thématiques qui seront développées : 1-Impact environnemental et Social des activités minières ; 2- Prévention et gestion des conflits dans les zones minières et protection de l’investissement dans les zones minières ; 3- Promotion du contenu local;4- Problématique des infrastructures de base dans les zones minières : électricité, eau ,transport ,etc.; 5- Liens domestiques entre le secteur minier et les autres secteurs de l’économie nationale. Donner bonne mine à nos Mines

TRIBUNAL DE COMMERCE DE CONAKRY : LES JUGES CONSULAIRES

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TRIBUNAL DE COMMERCE DE CONAKRY : QUI SONT LES JUGES CONSULAIRES ?

La Réforme de la Justice est une réalité. Ce vendredi 26 avril 2019, 40 juges consulaires dont 3 femmes ont prêté serment lors d’une cérémonie organisée à la Cour d’Appel, avec la présence du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Cheick Sako.

En ce jour historique et exceptionnel pour la Guinée qui accueille son tout premier Tribunal de Commerce, le Garde des Sceaux a tenu à assister à la cérémonie et rendre hommage aux premiers juges consulaires du pays. « En matière judiciaire, on était le dernier pays de la sous-région où il n’y avait pas de tribunal de commerce dans les pays francophones. L’avant dernier, c’était le Niger il y a deux ans. Les visages que j’ai vus aujourd’hui, j’ai vu le CV de chacun, le parcours professionnel de chacun et je pense qu’on a des juges consulaires de qualité. Ils vont nous prouver dans les décisions qu’ils vont nous rendre ».

Ces 40 juges consulaires sont issus de divers secteurs du monde des affaires, sont élus par leurs pairs pour un mandat 3 ans, renouvelable une seule fois. Leur représentation aux audiences permet de prodiguer des avis techniques aux juges professionnels.

« Vous êtes là aujourd’hui et vous avez prêté serment devant la nation. C’est quelque chose qui est extraordinaire. Cette chose, nous avons tous le devoir de le respecter. Donc c’est de rendre la justice en notre âme et conscience au-delà de toutes les pressions : pressions politiques, pressions sociales, pressions financières. » a rappelé le Premier Président de la Cour d’Appel avant de poursuivre « Vous devez, comme vous avez prêté serment tout à l’heure, faire preuve de juges loyaux et fidèles. Nous osons espérer que les relations qui vont se tisser entre vous juges consulaires et les juges professionnels seront des relations de cordialité, de sincérité et de loyauté dans le respect de la loi. Donc nous vous demandons encore une fois de faire preuve de courage dans la prise de vos décisions et sachez qu’il n’y aura pas de barrière entre vous et nous. Nous allons travailler en symbiose dans le respect de la loi ».

Sont nommés aux fonctions de juges consulaires du tribunal de Commerce de Conakry :

1- Mme KOUROUMA Saran KEITA, Présidente AWEP-GUINEE
2- M. Manga Fodé TOURE, Directeur Général de la BICIGUI
3- M. Kalil ABOUKHALIL, Administrateur de société
4- M. Moriba FOFANA, Directeur Général de VISTA Assurance Guinée
5- Mme SIDIBE Béatrice Dupontou Daubige, Hôtelière
6- M. Chérif DRAME, Directeur Général Adjoint de la SGBG
7- M. Abdoul Karim DIALLO, Directeur Général Adjoint, SONOCO SA
8- M. Aly CAMARA, Directeur Général du Fonds de Garantie Automobile
9- M. Thierno Mamadou Baïlo DIALLO, Directeur Général de la SOGAM
10- M. Moustapha Jamil BARRY, Président de l’AGEMAP
11- M. Sidy Mohamed CHERIF, Directeur Général BCI
12- M. Habib ATTYA, PDG de l’Entreprise SOCADIS construction
13- M. Yaya SOW, Conseiller, Topaz MULTI-INDUSTRIE SA
14- M. Alexandre CAMARA, Ingénieur Gestionnaire
15- M. N’faly SOUMAORO, Ingénieur Génie Rurale
16- M. Ibrahima KOUROUMA, Directeur Général Adjoint de la BPMG
17- M. Mohamed Benogo CONDE, S/G de la CPEG
18- Me Ibrahima CAMARA, Directeur Juridique de la SMD
19- Me Moussa DOUMAH, Directeur Juridique Vista Bank Guinée SA
20- M. Karifa CONDE, Directeur Juridique de la CBG
21- M. Saïfoulaye DIALLO, Directeur Juridique Banque Islamique de Guinée SA
22- Me Abdoul Madjid DIALLO, Directeur Juridique BSIC-Guinée SA
23- M. Mamadou Baïlo BARRY, responsable Juridique SGBG SA
24- M. Ousmane Kéyoula FOFANA, Conseiller Juridique de la CCIAG
25- M. Mamadi IV CONDE, Juriste Service Formation (CCIAG)
26- M. Amadou Niguélandé DIALLO, Administrateur de société
27- M. Ibrahima TOURE, Administrateur à GETMA
28- M. Alpha Amadou Oury BARRY, Administrateur de société
29- Mme Aïssarou CISSE, Expert-Comptable
30- M. Jean Joseph GOMEZ, Expert-Comptable
31- M. Kain MAGASSOUBA, Expert-Comptable
32- M. Mamadou Oury DIALLO, Expert-Comptable
33- Elh. Mamadi KOMAH, Géomètre-Expert agréé
34- M. David Fara SANDOUNO, Géomètre-Expert agréé
35- Dr Alimou DIALLO, Géomètre -Expert
36- M. Alpha Amadou BARRY, Géomètre-Expert
37- M. Sékou TOURE, Secrétaire exécutif du BNG-CB CEDEAO
38- M. Mamadouba NIANG, Juriste spécialisé en droit maritime
39- M. Mamadou Bobo BAH, Juriste
40- M. Alhassane BARRY, Ingénieur électrotechnicien

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