‘’Le Sénégal est comme ça’’. C’est cette phrase fatale que le président de la Fédération guinéenne de football Mamadou Antonio Souaré, depuis l’Egypte où se déroule la CAN senior, a lâchée lundi après la disqualification du Syli cadet des deux prochaines CAN de sa catégorie pour fraude sur l’âge de deux joueurs.
Sur ‘’Les Grandes Gueules’’ de la radio Espace Fm, le richissime homme d’affaires guinéen, décidé comme jamais à relever le gant confie que ‘’le comité exécutif de la CAF n’avait pas le droit de prendre cette décision du moment où la commission d’appel était le 23 juin’’. Extraits…
« La première des choses, c’est une bataille juridique qui continue et le comité exécutif n’avait pas le droit de prendre cette décision du moment où la commission d’appel était le 23. Il nous déclare la commission d’appel hier et, c’est une décision prise le 20 ce qui est contraire à la loi. Deuxièmement, ce n’était pas la peine de convoquer une commission d’appel, tout simplement que ça soit le Sénégal ou la Guinée, c’est un problème qui va se terminer au TAS. C’est une longue procédure judiciaire qui commence, la réunion du comité exécutif n’est pas juridique, elle n’est qu’administrative. Ce qui se fait actuellement à la CAF est une réunion du comité exécutif et ce que je vous dis n’est pas juridique mais classique. Vous voyez même le dysfonctionnement qui a été, c’est hier le 23 on s’est réunis à la commission d’appel alors que, c’est une décision qui est arrivée le 20. S’ils devraient le faire, ils devraient le faire après le 23. Quels sont ceux qui ont fait ça au comité exécutif ? Parce que j’étais avec la plupart au stade d’Alexandrie. Donc, ce que je veux dire est que le cabinet des avocats est là depuis trois à quatre jours, ils ont fait une demande d’annulation de cette décision et pour aller au TAS.
Le Sénégal est déjà au TAS et nous-même nous sommes au TAS, quelle que soit la décision on se retrouve au TAS. On a passé toute une demi-journée à la commission d’appel et pour le moment, la commission d’appel ne s’est pas prononcée. Comprenez que les deux premières décisions ont été prises en faveur de la Guinée. D’abord, il est dit qu’une fois que la commission d’organisation avant la compétition prend une décision, c’est écrit avec les lois de la CAF, c’est sans appel et les Sénégalais n’ont porté aucune réserve juste après la compétition. C’est dans 48 heures qu’ils ont porté et ce qui ne se doit pas. Mais, laissons les avocats faire le travail.
Il y a dysfonctionnement, on ne comprend pas parce qu’aujourd’hui, la cour internationale de justice reconnait l’IRM et la FIFA ne reconnait que l’IRM. Prendre une décision aujourd’hui et faire le contraire demain, c’est autre chose. C’est pourquoi, je vous dis qu’il y a eu dysfonctionnement, on ne comprend pas parce qu’aujourd’hui, la cour internationale de justice ne reconnait que l’IRM et la FIFA également. C’est ce que j’ai dit à la CAF hier, comment vous pouvez convoquer une commission d’appel le 23 alors vous prenez une décision le 20 ? C’est-à-dire, vous prenez la décision avant même que la commission d’appel ne se réunisse. Parce qu’il y a une pagaille c’est tout. Mais, on est là, on a porté des réserves et les avocats sont en train de travailler. Vous savez que je vous ai dit que dans le football, nous allons partir obligatoirement là où nous devons atteindre mais, il y aura des difficultés, il y aura des complots mais nous allons. Nous sommes dans une instance où on va se battre parce que chacun a son mot à dire.
Chacun a ses responsabilités et je ne peux pas vous dire que c’est un acharnement contre la Guinée. Mais, le Sénégal est comme ça, je ne voulais pas prononcer le nom, ils ont fait contre l’Afrique du Sud pour la coupe du monde et ce n’est pas la première fois qu’ils ont écrit contre la Guinée d’autres fédérations même. J’ai dit hier que je vais gagner sur le terrain, je ne gagne pas sur le papier mais je cherche à gagner sur le terrain. Je ne vais pas dire tout ça à l’antenne parce que nous sommes dans une affaire judiciaire. Nos équipes travaillent efficacement depuis trois semaines au Caire. Ils travaillent sur tous les dossiers et ensuite on ira au TAS. De toutes les façons, que ça soit le Sénégal ou la Guinée, ça se terminera au TAS. C’est le tribunal du Sport qui a le dernier mot. Est-ce que le Sénégal peut avoir raison, parce qu’il pose un problème qui s’est joué au Japon et il y a deux ans ou trois ans dont, la compétition n’est pas officielle ni FIFA, ni Caf ? C’est comme si la Guinée organise une compétition amicale et qu’on prenne ces documents. Est-ce que c’est ce qu’on doit considérer ou bien les passeports dûment établis par le gouvernement guinéen et établis à partir des passeports biométriques.
Aujourd’hui, on ne peut pas mettre la biométrie en cause, c’est aussi clair que ça. On se base sur les lois du football pour répliquer parce qu’on ne sait pas comment la CAF peut se dédire dans cette affaire. Les IRM ont été validés à Conakry, Dakar, au Maroc et Dar es salam. Ça été fait et toutes les équipes ont été validées par la CAF. Ensuite, les documents ont été validés par la CAF.
La loi de la CAF demande que toute réserve, toute réclamation doit être faite avant la compétition et avant le match de football. Le Sénégal nous a rencontrés à Dakar, ils ont gagné contre la même équipe avec les mêmes éléments, ils n’ont pas porté de réserve, on se retrouve à Dar es salam ils n’ont pas porté de réserve et avant le match ils ont validé les passeports. Et, ils ont perdu le match et en plus, ils reviennent pour porter réserve alors que la loi dit que » une fois que la commission de compétition valide, c’est sans appel. C’est pour les avocats qui travaillent parce que, c’est juridique. Quand ce problème s’est posé, ils ont dit que c’était des minimes et quand on parle des minimes, c’est avant les 15 ans et nous nous sommes à la fédération depuis deux ans. Déjà pour nous mettre en sécurité, tout ce que la CAF a demandé, il y a déjà une commission qui est en place dirigée par le président Mathurin et une commission juridique qui a en son sein des juristes qui sont en train de mener une enquête et c’est après la décision de la CAF, qu’elle soit positive ou négative, qu’on va voir s’il faut sanctionner au sein ou pas. »
Décryptage : Mohamed Cissé