La présence des Donzos à N’Zérékoré, principale agglomération au sud de la Guinée, lors des élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars dernier continue de créer des polémiques. Une présence dénoncée par des ONGs de défense des droits de l’Homme, du Conseil supérieur de la diaspora forestière et autres associations qui accusent les autorités locales d’avoir entretenu ces Donzos pour, disent-ils, créer des troubles dans la cité.

Dans sa récente sortie médiatique, le maire de la commune urbaine de N’Zérékoré Moriba Albert Délamou, a indiqué que la présence des Donzos au grand marché de la ville ne relève pas de ses compétences. Qu’il n’a jamais autorisé leur présence dans ce centre de négoce.

Rencontré ce week-end par la rédaction de Mediaguinee, le président de la chambre régionale du commerce, Makan Camara a expliqué les raisons de la présence de ces chasseurs traditionnels dans les marchés de N’Zérékoré.

« Moi, je pensais que leur présence ne devrait pas faire l’objet de polémiques. Mais je pense que c’est peut-être une incompréhension. Sinon le jour donc que j’ai recruté les Donzos, c’était devant tout le monde. J’ai dit et j’ai été très clair que ce n’est pas une autorité régionale ou bien préfectorale qui m’a dit de faire et de m’ordonner et je n’ai pas besoin de l’ordre de quelqu’un en tant que président de la chambre régionale du commerce. Tout ce que je fais je connais. C’est pourquoi j’ai recruté 30 Donzos pour sécuriser les trois marchés seulement les périodes électorales avant et après. Si je ne me trompe d’ici le jeudi, le contrat prendra fin avec les Donzos. »

Et de poursuivre : « Les commerçants ont sollicité pour que le contrat continue, mais moi, je ne peux pas renouveler parce que ma préoccupation c’était cette période. Vous savez que FNDC a décidé de brûler coûte que coûte l’un des trois marchés. Alors donc je ne pouvais pas m’asseoir pourtant que quelqu’un avait clairement dit qu’il va faire autre chose plus grave que çà. Il y’a les gens qui étaient venus brûler le marché, alors c’est ça qui m’a poussé à prendre cette disposition pour garder les marchés » a confié Makan Camara.

Les ville de N’zérékoré, majoritairement favorable au pouvoir, a été le théâtre de violents affrontements communautaires le jour du double scrutin législatif et référendaire et jours suivants causant des pertes en vie humaine, des blessés, des arrestations et d’importants dégâts matériels.

Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré

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