Décidément, le combat politique en Guinée est devenu une empoignade serrée entre l’opposition radicale et la mouvance présidentielle où tous les coups sont permis. Allant des attaques verbales aux tueries, en passant par des intimidations, des menaces, des manipulations des populations civiles, des jets de pierres  et des actes de vandalisme, le jeu politique guinéen avec certains acteurs irrationnels,  est unique en son genre : un gouvernement progressiste et téméraire face à une opposition  sans imaginations et avide de pouvoir.

Obnubilés par la folle envie d’être au pouvoir et déterminés à s’opposer à une nouvelle constitution que le président de la République est prêt à proposer au peuple, les anciens premiers ministres et anciens ministres ont mis sur pied un nouveau groupement appelé Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDC).  Un front qui succède aux alliances, coalitions et  collectifs  créés dans le passé mais qui n’ont rien donné contre le renard de la politique guinéenne, le président Alpha Condé. Ce fantôme de l’UFDG (FNDC) réussira-t-il là où ses ancêtres susmentionnés ont échoué?

En tout cas, son  premier galop d’essai qui  était  ces manifestations du 14 octobre 2019 au cours desquelles le slogan principal était le départ du président Alpha Condé de Sékoutouréya  fut un véritable échec. Car sa   tentative de coup d’Etat a été très tôt démasquée par les autorités.

Les leaders du FNDC qui ont tenté ce « putsch civil » en  bravant l’interdiction de manifester du gouvernement suivront le reste des événements loin de leur base. Appréhendés dans la nuit du samedi 12 octobre 2019, ils seront mis hors d’état de nuire. Ils seront d’abord  accusés par le procureur et condamnés ensuite par le juge du tribunal de première instance à des peines allant d’un an à six mois pour atteinte à la sécurité de l’Etat.

Désormais le marigot politique guinéen ne sera plus comme avant après l’arrestation des menus fretins et le ciblage des gros poissons qui risquent de perdre des écailles dans leur combat contre la grande baleine. Tout poisson qui troublera le marigot sera dans les nasses de la justice guinéenne. Comme ce fut le cas de Abdourahmane Sanoh et ses acolytes.

Ousmane Gaoual le saura à ses dépens très certainement les jours à venir. Car sa dernière sortie ce samedi 26 octobre 2019 au cours d’une manifestation contre un éventuel  troisième mandat du Prof. Alpha Condé à la place du Trocadéro en France risque bien d’engager un combat juridico-politique entre lui et le procureur. Tant ses propos étaient graves, irresponsables et honteux.

Assurément, une occasion pour le procureur de demander au président de l’hémicycle, Kori Koundiano de lever l’immunité parlementaire de ce député de l’UFDG considéré comme le pyromane de la République.

Voici ce qu’il a dit : « …si le président Alpha Condé  a exprimé de mourir au pouvoir, on va l’aider. Mais ça sera avant 2020. Parce qu’il n’est pas interdit de tuer des présidents, il n’est pas interdit que des présidents meurent… ».

Quelle abomination d’un représentant du peuple sensé  participer à l’exercice de la souveraineté nationale, voter la loi et contrôler l’action du Gouvernement,  qui bénéficie à cet effet  de protections (l’immunité parlementaire) et d’indemnités qui trouvent leur fondement dans la Constitution, conçues non comme un privilège mais comme un moyen destiné à lui assurer l’indépendance et la liberté d’expression nécessaires à l’exercice de son mandat dans la consolidation de l’Etat et de toutes ses institutions y compris la presidence de la République.

Si cette immunité parlementaire le protège  dans le cadre de ses fonctions,  elle ne lui offre pas une impunité totale, contrairement à ce que pensent bon nombre de personnes.
Le souci de concilier la nécessaire protection de l’exercice du mandat des députés et le principe de l’égalité des citoyens devant la loi a conduit à distinguer deux catégories d’immunités : l’irresponsabilité et l’inviolabilité.

Dans le cas de Gaoual il s’agit d’irresponsabilité.

Et selon la jurisprudence, cette irresponsabilité ne couvre pas les propos tenus par le député en dehors de ses fonctions, y compris dans l’enceinte parlementaire s’il s’agit de propos ou d’actes privés par exemple injures et coups et blessures sur un collègue, et à l’extérieur, par exemple au cours de réunions publiques ou à l’occasion d’une cérémonie… ; ne sont pas couverts également les propos et opinions tenus par le député à l’occasion de l’exercice d’autres fonctions,  même lorsqu’ils sont une simple répétition de ceux précédemment exprimés à l’Assemblée et/ou que référence est faite à ses fonctions parlementaires.

L’immunité de l’ancien indigent de Paris doit être par conséquent levée  en vue de l’accuser pour atteinte à l’intégrité du président de la République, car ces propos ont été tenus non seulement en dehors de ses fonctions, mais aussi hors des frontières de la Guinée.

S’il est vrai que personne ne doit être inquiétée  pour avoir exprimé son opinion et son idée par la parole, l’écrit et l’image, il n’est pas vrai que des individus mal éduqués pourraient proférer toujours des menaces contre la personne du  chef de l’Etat  sans que le procureur de la République ne sévisse contre eux.

Ces députés délinquants comme Ousmane Gaoual ou ce menteur de Fodé Oussou Fofana ou dame Mariama Bah qui jettent leurs dévolus sur le chef de l’Etat en l’insultant, en le menaçant ou en le diffamant  doivent être appréhendés par le procureur de la République et traduits  en justice pour qu’ils répondent de leur forfaiture.

Les dernières déclarations de l’ancien clochard de Paris n’honorent ni l’opposition guinéenne encore moins le parti communautaire de Cellou Dalein Diallo.  Ce récidiviste d’Ousmane Gaoual Diallo fait honte non seulement au Fouta mais aussi à la fonction de député.

Ce n’est pas parce que Gaoual  est député qu’il va se permettre de tenir des propos de ce genre à l’égard du premier magistrat de la République sans être inquiété. L’immunité parlementaire doit être levée immédiatement  pour que la loi s’applique sur lui dans toute sa rigueur.

Il n’y aura pas de deux poids deux mesures. Si la bande à Abdourahamane Sanoh du FNDC a été appréhendée pour des propos allant à l’encontre des lois de la République, Ousmane Gaoual aussi doit être arrêté, jugé et condamné.

Quand on sait que le crime de lèse-majesté est puni dans toutes les démocraties du monde, on peut alors dire que désormais le procureur a du pain sur la planche surtout que l’opposition guinéenne est championne dans la violence, la transgression des lois et l’atteinte à l’intégrité du président de la République.

Dossier à suivre…

Par Bangaly Condé « Malbanga »

 

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