Conformément à leur mission de contrôle, la douane nationale à travers le bureau spécialisé du dédouanement des véhicules a saisi le 26 juin dernier un lot de 73 paquets contenant chacun 100 stickers dissimulés dans deux cartons à l’intérieur d’un camion « expédié par un Guinéen résidant en  l’Allemagne ».

Dans l’objectif de lutter contre cette fraude, la direction générale de la douane en collaboration avec le secrétariat général chargé des services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé a, à l’occasion d’un point de presse, présenté ce lot à la presse.

Expliquant  les circonstances dans lesquelles cette saisine est intervenue, le chef de visite du  Bureau spécialisé du dédouanement des véhicules à la douane nationale  le commandant Ousmane  Oularé  dira : « c’était le vendredi 26 juin dernier, lors du contrôle préalable au traitement des dossiers de dédouanement de véhicules que nos services ont découvert sur un camion de marque Renault deux cartons contenant de stickers de visa. A la lecture, il a été lu dessus République de Guinée visa entrée et

sortie. Aussitôt le directeur de la douane a été informé et il nous a demandé de ramener les deux cartons à son  bureau. Le contenu débarqué,  nous avons trouvé 73 paquets contenants chacun 100 unités .C’est ainsi qu’il nous a instruit  de contacter les services spéciaux de Thiegboro pour la suite des enquêtes et retrouver le ou les coupables de cet acte. »

De son côté, le secrétariat général des services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé par la voix du commissaire Mohamed Mazo porte-parole dudit service est revenu sur les différentes infractions auxquelles sont exposé les auteurs de cette exportation frauduleuse des stickers.

« Tout d’abord, il est reproché aux auteurs de cet acte d’utiliser un  mode d’importation frauduleux  en ce sens que ces stickers portent le logo de la République de Guinée qui ne doit pas être banalisé par qui que ce soit. Deuxièmement, c’est de la contrebande et du cumul d’infractions. Ces stickers visa appartient uniquement à l’Etat guinéen et les auteurs les ont fabriqués au nom de l’Etat guinéen à travers des contrebandes. Troisième infraction, c’est celle liée au  mode de transport. Ces stickers ont  été dissimulés entre plusieurs autres marchandises alors qu’en réalité les démarches sont faites de façon officielle par l’Etat guinéen et ces visas sont la propriété du ministère de la sécurité. En fin, c’est une importation prohibée. C’est des contre bandes faites dans le cadre de détruire l’économie guinéenne », a-t-il rappelé.

C’est pourquoi, le département du Colonel Moussa Thiegboro Camara invite son homologue de la sécurité à une collaboration étroite pour lutter contre de telle pratique qui, selon lui, bénéficié des complicités internes.

« Il est important de travailler en étroite collaboration avec le ministère de la sécurité pour qu’ensemble nous allons voir où se trouve la responsabilité  de chacun et de tous parce qu’il faut comprendre que pour importer une telle marchandise il est  certain qu’il ya des  complices à l’interne. L’enquête est déjà ouverte. Toutes les dispositions sont prises pour situer l’implication de certains cadres et voir comment faire un mandat d’arrêt contre la personne qui se trouve à l’extérieur », s’est engagé le commissaire Mohamed Mazo.

Interrogé sur les charges portées sur sa personne, Mamoud Kaba à qui le camion est envoyé en Guinée, a nié en bloc cette accusation, et invite les services de la douane et du secrétariat des services spéciaux à approfondir leurs enquêtes pour retrouver les coupables.

« Je ne reconnais pas cette accusation. Depuis le mois de Juin, j’ai été appelé par la Douane pour l’un de mes camions venus de l’Allemagne en me disant qu’il y’a certains documents frauduleux qui s’y trouvent. Et dès que le Directeur général de la douane Toumany Sangaré m’a appelé j’ai contacté mon fournisseur direct qui est en Allemagne pour le mettre en rapport avec lui. Je ne peux pas confirmer que ces stickers sont  venus dans mon camion  en ce sens que le camion est venu vide ouvert, et les quelques marchandises que j’avais  étaient mes congélateurs et mes pneus. Même mon fournisseur n’a pas reconnu avoir  embarqué des stickers  dans ce camion. Je  leur demande de mener les enquêtes pour retrouver les auteurs », a-t-il répliqué.

Barry Bouka

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