Depuis le matin de ce lundi, 14 octobre 2019, les populations guinéennes en général et celles de la commune de Matoto à Conakry observent cette « journée de manifestations de rue » lancée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).

Dans son rôle de « sapeur pompier », Mamadouba Tos Camara, le Maire de la plus grande commune du pays, est au contact des citoyennes et citoyens de sa localité.

Au sortir d’une séance de sensibilisation d’un groupe de jeunes rencontrés dans le café-bar « Laye » situé sur l’autoroute Fidel Castro, au niveau du carrefour du camp, dans le quartier Yimbaya  M. Camara indique : « dans un premier temps, j’ai un sentiment de tristesse parce qu’il y a une psychose qui s’est emparée des gens à propos de ce 14 octobre 2019, suite à l’appel des acteurs du FNDC. Dans un second, c’est un sentiment de réconfort ; parce que, les jeunes, contrairement à ce que beaucoup pensaient, ce sont débarrassés de tout comportement de vandalisme. Vous avez observé et, depuis hier nuit jusque maintenant, il n’y a pas eu de casse ni de pneus brûlés dans la commune de Matoto. C’est dire que les jeunes ont compris que c’est l’un d’eux qui est aux affaires communales ; donc ils sont tenus à l’accompagner. Au regard de cela, je ne fais que les encourager ; et, c’est pourquoi, je suis sorti pour aller partout où je trouve un regroupement important de personnes comme c’est le cas ici au « bar café Laye », pour sensibiliser, galvaniser les uns et les autres afin que cette quiétude dont nous avons tant besoin puisse continuer, … »

Poursuivant, le Maire de Matoto interpellera davantage au dialogue : « moi je crois que, les guinéens doivent accepter de se retrouver autour de la table du dialogue pour discuter des différentes préoccupations afin que nous puissions trouver une solution. Car rien ne vaut que la paix seule la paix qui peut développer un pays. Nous jeunes, qui sommes l’avenir de ce pays, il faut que l’on se donne les mains. Nous devons tout faire pour que notre commune soit débarrassée de la violence ; c’est cela mon cri de cœur à l’endroit des jeunes, des femmes et de l’ensemble des citoyens de la commune de Matoto pourquoi pas, à l’endroit de tous les guinéens. Regardez, le fait que la ville soit paralysée par endroit, nos enfants ne soient pas allés à l’école, nos mamans n’aient pas pu convenablement exercer leurs activités, aller au marché, c’est sur nous que cela joue directement et indirectement sur l’avenir de nos enfants.

Enfin, M. Camara se « félicite » du fait que sa commune ait rompu avec la violence, le vandalisme, surtout en ce 14 octobre 2019 où beaucoup avaient prévu des troubles, affrontements et autres casses, vandalisme.

Propos recueillis  par Jean Pierre Ouendéno

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