Après la grande manifestation de vendredi dernier pour le départ de l’actuel président, Ibrahim Boubacar Keita, c’est la veillée d’armes au Mali. La « Troïka », ce mouvement qui rassemble partis politiques, associations de la société civile et comité de soutien à l’imam Mahmoud Dicko, s’est réunie, hier lundi 8 juin, à Bamako, histoire de maintenir la pression sur le régime. Dans le même temps, une coalition pro-gouvernementale qui dit vouloir défendre les institutions et IBK, a vu le jour. Elle a annoncé une grande manifestation, vendredi prochain.
‘’Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali’’ est né. Il regroupe l’opposition malienne et une partie de la société civile, réunis autour de l’imam Dicko, l’initiateur du rassemblement réussi de vendredi dernier contre le président malien. L’objectif est désormais de massifier le mouvement et de remobiliser les troupes.
C’est d’ailleurs tout le sens de la conférence de presse organisée, hier lundi, par les partisans de ce mouvement, qui comptent maintenir la pression sur le président malien et son régime. « Nous continuons la lutte jusqu’à notre objectif final : la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta. La deuxième information qui est capitale, c’est que la Troïka a été rejointe par des centaines d’organisations et de partis politiques », a notamment déclaré le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko, membre fondateur du mouvement, au cours de cette rencontre, dans des propos rapportés par RFI.
Le gouvernement lance un appel au dialogue
Mais après le coup encaissé vendredi dernier, les partisans d’IBK se préparent à apporter la réplique à Imam Dicko et son mouvement. A leur initiative, une plateforme dénommée ‘’Nous le peuple’’ a été lancée. La nouvelle entité qui regroupe des partis politiques et autres associations, dit vouloir défendre les institutions de la République. Elle a d’ailleurs annoncé un grand rassemblement, vendredi prochain, dans la capitale malienne.
Pendant ce temps, des représentants de la communauté internationale au Mali, tentent de désamorcer la bombe et appellent au dialogue. Ces diplomates étrangers, dont le Représentant de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, et le Représentant de l’Union africaine, Pierre Buyoya, ont rencontré le président Ibrahim Boubacar Keïta, samedi dernier, avant d’être reçus à leur tour par l’imam Mahmoud Dicko le lendemain.
Dans un communiqué publié, hier lundi, le gouvernement malien a lancé un appel au dialogue aux manifestants du 5 juin, promettant de rester , « attentif à la satisfaction de leurs préoccupations légitimes ». Reste à savoir, quel écho, aura cet appel auprès des contestataires.
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