Quatre jours seulement après leur dernière attaque, les djihadistes ont encore frappé. Presque au même endroit. Dans le Nord-Est du Nigeria, plus précisément dans le village de Goni Usmanti , où , au moins 38 personnes ont été tuées, samedi, lors d’une attaque par des membres du groupe État islamique. Les mêmes combattants qui ont tué, le même jour, 15 autres personnes, dans un autre village, à une soixantaine de kilomètres.
Le Nord-Est du Nigera est la nouvelle cible des Djihadistes liés au groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest , (Iswap, une faction dissidente de Boko Haram, qui a fait scission en 2016).
En effet, après l’attaque perpétrée le mardi 9 juin dernier, dans le village de Felo, qui avait coûté la vie à près de 59 personnes, les mêmes groupes armés ont abattu au moins 38 personnes, samedi 13 juin 2020, lors de l’attaque du village de Goni Usmanti, toujours dans le Nord-Est du Nigeria, selon l’Agence France Presse, citant des habitants, dimanche 14 juin.
Un village situé à une soixantaine de kilomètres de la localité de Monguno, également attaquée un peu plus tard, le même jour, et où 15 personnes ont été tuées, selon la même source, citant une milice locale et un habitant.
« Les insurgés ont tué 38 personnes, dont six miliciens, qui avaient engagé le combat avant d’être défaits », a, en effet, indiqué le chef de la milice locale Babakura Kolo, à l’AFP.
À bord de pick-ups, les djihadistes, ont affronté des éléments de la milice locale d’autodéfense, soutenue par le gouvernement, tuant des villageois de Goni Usmanti qui tentaient de fuir le village, samedi dernier.
Un autre témoin a affirmé, à la même source, que les djihadistes avaient ouvert le feu sur un camion rempli de commerçants, avant d’y mettre le feu, brulants vifs ses occupants à l’intérieur. Il a ajouté que deux passagers seulement ont pu s’échapper du camion, déclarant ne pas savoir le nombre d’occupants qu’il y avait dans le véhicule.
Un centre abritant des travailleurs humanitaires de l’ONU visé
Les assaillants soupçonnés d’être ceux qui ont attaqué quelques heures plus tard la localité de Monguno, qui abrite une base militaire, où15 personnes dont neuf soldats, un milicien et cinq civils, ont été tuées, selon un membre de la milice d’autodéfense locale.
L’ONU s’est dit « consternée » par ces deux attaques, mais affirme qu’un centre abritant 50 travailleurs humanitaires à Monguno n’avait subi que peu de dégâts, même s’il semblait avoir été « visé directement ». En effet, « un engin explosif qui ne s’est pas déclenché a été retrouvé à la porte du centre », a déclaré l’ONU dans un communiqué.
Toutefois, des véhicules et des bâtiments de l’Organisation des nations unies qui se trouvaient à l’extérieur du centre ont été incendiés, toujours selon le communiqué.
Pour sa part, l’armée nigériane a affirmé avoir tué 20 djihadistes, dimanche, lors de l’attaque sur Monguno, mais n’a pas fait état de pertes subies dans ses rangs.
Les attaques djihadistes ont fait près de 36 000 morts et plus de deux millions de déplacés au Nigeria, depuis 2009.
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