A deux semaines de la tenue de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, les citoyens de la capitale inquiets des discours à caractère ethnique, régionaliste et haineux tenu par certains leaders politiques sortent de leur silence et invitent les acteurs politiques à plus de responsabilité.
Soucieux pour la stabilité qui a toujours été la locomotive de la Guinée depuis son accession à l’indépendance le 02 octobre 1958, Binta Diallo et Moussa Foulématou Sylla, déplorant le discours de certains candidats qu’ils qualifient de « violents » recommandent une reformation systématique de la classe politique.
«Partant des discours et du comportement de certains leaders politiques, nous estimons qu’il est nécessaire de procéder à une réforme globale de la classe politique guinéenne. Cette classe politique dans sa majorité en lieu et place d’œuvrer pour la paix et la quiétude sociale, ils se livrent à des discours de division de la haine et du régionalisme. Chose qui est dangereuse pour la bonne marche de notre pays. Il faut qu’on fasse une reconstruction globale de la classe politique pour le bien être de la nation», ont t’ils déploré.
Contrairement à ces deux, Mama Aissata Sylla et Jean Soumaoro quant à eux, sollicitent que les institutions, notamment le ministère de la justice, la société civile, et la Haute Autorité de la Communication se lèvent à travers des sanctions contre tout leaders qui tiendrait des propos à caractère ethnique et violents.
« Dans une nation, il faut que les institutions jouent leur rôle. Tous ces dérapages n’allaient être enregistrés si toutes fois les institutions arrêtaient d’être souples. Il faut que les leaders politiques arrêtent de tenir des discours divisionnistes et haineux. Et s’ils n’arrêtent pas de tenir les discours déplacés que les institutions les sanctionnent conformément à la loi. Il faut plus que les guinéens arrêtent de se faire la guerre à cause des politiques qui ne cherchent que leurs intérêts. Nous devons accepter de vivre ensemble, arrêtons de nous faire la guerre. Soyons ensemble, c’est en cela que nous avons notre bonheur ».
Reste donc à savoir, si cet appel de ces citoyens tombera dans des bonnes oreilles des politiques surtout en cette période de campagne électorale.
Bouka Barry