La Guinée des villes et des campagnes est appelée aux urnes ce dimanche 18 octobre 2020 pour élire le premier président de la quatrième République sous la menace d’une pandémie persistante et dans un climat de tension sociale exacerbée par le double scrutin du 22 mars 2020 et par les récents événements de Labé, de Kankan et de Kindia.
Pour comprendre les raisons du climat délétère qui sévit aujourd’hui dans le pays à la veille de la présidentielle, il suffit de rappeler les conditions dans lesquelles le double scrutin référendaire et législatif a été organisé le 22 mars dernier au grand dam du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et des partis de l’opposition qui ont décidé de boycotter et d’empêcher ces consultations.
A quelques heures du rendez-vous, la tension était montée d’un cran ici et là dans le pays. Et aucune prémonition ne pouvait permettre de savoir ce qui allait se passer le lendemain du scrutin.
Les seules variables connues étaient les interminables menaces du FNDC, la campagne de dénigrement de la Guinée à l’extérieur et l’incitation à la violence par des apatrides qui sont sur le pavé en Occident.
A ces menaces du FNDC d’empêcher le referendum par tous les moyens, l’Etat a utilisé ses grands moyens pour frapper les réfractaires qui ont tenté de semer des troubles dans les lieux de vote. Pour cela les forces de défense et de sécurité ont été mises à profit pour instaurer le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. Le coup d’envoi de la riposte d’hercule fut donné le 20 mars 2020 sur l’axe du mal. Il n’a fallu que cinq minutes pour disperser les loubards qui avaient posé des barrages aux différents carrefours de Nyariwara, Bambato et Hamdallaye.
Par l’acharnement de la section cailloux de l’UFDG, on apercevait le désarroi et l’échec de l’opposition républicaine et du FNDC après plusieurs stratagèmes concoctés par les ethno-stratégistes du parti de Cellou Dalein Diallo d’empêcher le referendum pour l’adoption de la nouvelle constitution et la mise en place d’une nouvelle assemblée nationale.
D’erreur en erreur, l’opposition continuait de s’immerger dans les profondeurs de l’océan de regret. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler les tractations et les tentatives de négociation des deux gros poids lourds de l’opposition pour leur réintégration dans le processus électoral mais c’était trop tard.
L’attaque du cortège du premier ministre Ibrahima Kassory Fofana á Labé était la conséquence directe de la frustration des militants de l’UFDG lors du double scrutin.
La réaction des militants du RPG-arc-en-ciel ne s’est pas fait attendre puisque l’ancien chef de file de l’opposition sera bloqué à Tokounou, l’empêchant ainsi de continuer sa campagne dans le Nabaya où ses militants l’attendaient.
Sur son chemin de retour, non seulement le mari de Halimatou Dalein ne sera pas bien accueilli à Faranah mais aussi il aura toutes les difficultés de tenir son meeting dans la maison des jeunes à Mamou à 24 heures de l’arrivée du Pr Alpha Condé.
La vraie psychose c’est celle qui a été provoquée la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 octobre 2020 au camp Samoreya de Kindia par l’assassinat du Colonel Mamadi Condé, commandant des commandos par des assaillants armés dans des circonstances non encore élucidées.
C’est dans ce climat que les Guinéens se réveilleront dimanche pour aller choisir celui qui aura à conduire la destinée de la Guinée dans les 6 prochaines années.
Ce rendez-vous qui coïncide cette année avec la commémoration du 62ème anniversaire de l’accession de la Guinée de Sékou Touré à l’indépendance, sera une occasion encore une fois pour le vaillant peuple du 2 octobre 1958 de montrer à la face du monde sa maturité et sa civilité.
Après le boycott de deux poids lourds de l’opposition en l’occurrence Sidya Touré de l’UFR et Lansana Kouyaté du PEDN, les Guinéens auront à choisir entre 12 candidats, déclarés éligibles par la Cour Constitutionnelle à l’issue de sa dernière audience. Ils auront le privilège de briguer la magistrature suprême du pays du général Lansana Conté lors de cette présidentielle.
Outre le président sortant, il y aura le principal opposant Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Dr. Ousmane Kaba du PADES, Ibrahima Abé Sylla, président du parti Nouvelle Génération pour la République (NGR), Dr Ousmane Doré, président du parti Mouvement National pour le Développement (MND), Me Abdoul Kabélé Camara, président du parti Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD), Dr Makalé Traoré, présidente et du Parti de l’Action Citoyenne pour le Travail (PACT), Moro Mandjouf Sidibé, médecin et président du parti AFC, Dr Makalé Camara du parti Front pour l’Alliance Nationale (FAN), Bouya Konaté, président et candidat du parti UDIR, Laye Souleymane Diallo, président du Parti liberté et du Progrès (PLP) et Abdoulaye Kourouma, président du RRD.
A en a pas douter, le grand favori de cette première consultation en attendant le second tour, si second tour il y a, est incontestablement le Pr. Alpha Condé, candidat à sa propre succession. Pour s’en convaincre il suffit de faire un survol panoramique sur les réalisations du grand vainqueur des présidentielles de 2015 avec un score plus que confortable de 58% des suffrages.
Depuis le 21 décembre 2010, Alpha Condé devenu président de la 3e République a engagé entre autres, les reformes macro-économiques, la mise en place de toutes les institutions républicaines, notamment la cour constitutionnelle, la cour des comptes, le conseil constitutionnel et la Haute autorité de la communication (HAC), la reforme de l’armée, le développement du secteur agricole, les états généraux de la justice et l’indépendance énergétique.
Autant dire que la construction du barrage hydroélectrique de Kaléta a permis à la Guinée d’avoir son indépendance énergétique. En ce sens qu’aujourd’hui, l’électricité est fournie 24 h/24 dans plusieurs villes de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée. C’est ce qui a fait dire le président Nigérien Mahamadou Issoufou que « Grâce à Kaléta, Conakry ressemble à un diamant ».
Outre la construction du plus grand barrage hydro-électrique de la sous-région Souapiti, il y aura Amaria dont le financement est déjà bouclé et des micros barrages dans les villes de l’intérieur. Farankonédou et Kogbédou à Kankan ; N’zébéla en forêt ; Koukoutamba à Tougué ; le Touba dans Gaoual et Daboya dans la préfecture de Kindia.
Sous la première République, la Guinée comptait plusieurs unités industrielles sur toute l’étendue du territoire national, force est de reconnaître que ces usines ont connu un sort déplorable au fil des ans. Le Président Alpha Condé s’est tourné vers la réhabilitation de certaines d’entre elles, c’est le cas de l’usine de jus de fruits de Kankan et l’huilerie de Dabola par exemple. Il y a aussi la GI Ciment, le CIMAF, Diamant Ciment, le Moulin de Conakry, et le Moulin d’Afrique.
Sur le plan diplomatique, le Président poursuit son ambition qui est celle de toujours marquer la présence de la Guinée au sein de la communauté internationale.
Autant dire que le grand retour de la Guinée sur la scène internationale est incontestablement l’œuvre de l’époux de Hadja Diènè Kaba. Le pays d’Ahmed Sékou Touré occupe désormais dans les organisations internationales la place qui était la sienne sous la première République.
C’est là justement qu’on retrouve tout le sens de la célèbre phrase du locataire de Sékoutouréya : « je reprendrai la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée ».
Au regard du panafricanisme du président guinéen, du rayonnement actuel de la Guinée, des grandes reformes économiques et l’assainissement des finances publiques qui ont contribué à la normalisation des relations avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), de l’obtention des grands contrats tels que ce contrat faramineux de 20 milliards de dollars avec les chinois et les 14 milliards de dollars pour l’exploitation des blocs 1 et 2 de Simandou, le plus grand projet minier planétaire en passe de réalisation sous nos yeux par le gouvernement du président Alpha Condé, sur le mont Simandou situé à plus de 650 Km au sud-est de la Guinée, des reformes dans le secteur minier qui ont créé un cadre propice d’investissement, du choix de la Guinée abriter le futur siège du Centre africain du développement minier (CADM), du partenariat public-privé qui se développe avec la réorganisation du secteur privé et l’évolution des activités du secteur informel, de la restructuration de l’économie rurale et d’une manière générale au soutien au monde agricole en vue de consolider l’autosuffisance alimentaire, et du fait que des hôtels de haut standing poussent comme des champignons dans la capitale, on peut dire sans risque de se tromper qu’Alpha Condé est l’homme qu’il faut à la Guinée.
Aussi, le président-candidat a-t-il entamé un véritable programme de développement communautaire pour renforcer la gouvernance locale, ainsi que les capacités socioéconomiques des populations, particulièrement les femmes, les jeunes, et les groupes marginalisés en milieu rural. D’une manière générale au soutien au monde agricole en vue de consolider l’autosuffisance alimentaire, la création de l’Agence nationale de financement des collectivités locales (Anafic) dans le but de développer la stratégie de lutte contre la pauvreté et de décentralisation en Guinée. Elle constitue l’instrument de financement de la décentralisation et de développement local.
Que dire de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES)? Elle constitue un vecteur puissant de redistribution des fruits de la prospérité économique. Elle capitalise sur l’existant, notamment le Projet Filets Sociaux Productifs.
Sans oublier la politique d’insertion des jeunes et l’autonomisation des femmes qui font du bâtisseur de la République un visionnaire.
Selon le futur premier président de la 4ème République en ses propres termes devant les militants du RPG-arc-en-ciel en N’Zérékoré disait ceci : « La Guinée avance : la mine de Nimba a commencé, la mine de Zogota va commencer, et le plus important, c’est la mine de Simandou. La société a commencé de travailler. Ils vont faire un train qui va partir de Kérouané, Beyla, N’Zérékoré, Macenta, Guéckédou, Kissidougou, Faranah, Mamou et Forécariah. Ce train va transporter les minerais, les marchandises et les hommes. Et nous avons demandé qu’ils avancent pour nous faire le chemin de fer Conakry-Mamou-Kankan-Mandiana-Bobo Dioulasso (Burkina Faso). Nous avons pris aussi l’engagement que d’ici 2023, nous allons créer plus de 100.000 jeunes entrepreneurs. Nous n’allons pas laisser la Guinée dans les mains de ceux qui ont piétiné le pays (faisant allusion à ses principaux opposants qui sont des anciens Premiers ministres). Beaucoup de gens ne sont pas contents, parce que la Guinée va devenir dans quelque temps le 2ème pays après le Nigéria ».
Face à ce bilan plus que positif, l’opposition guinéenne ne relèvera que les quelques promesses non tenues par Alpha Condé en foulant sous le pied ces grandes réalisations qui empêchent Cellou et compagnie de dormir.
Au regard des multiples chantiers ouverts partout dans le pays, tous les spécialistes de la politique guinéenne s’accordent sur une victoire du président Alpha Condé dès le premier tour. Que ceux qui font encore la politique de l’Autruche ou qui rechigneraient les qualités et les capacités d’Alpha Condé, se mettent à l’évidence car les réalisations et des actions posées ici et là suffisent pour convaincre les indécis de voter le 18 octobre 2020 pour le développement dans la continuité assuré par le champion du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le professeur Alpha Condé.
Par Bangaly Condé « Malbanga »