This photo handout on November 7, 2017 by by the French Defence Audiovisual Communication and Production Unit (ECPAD) and taken on November 5, 2017 in the Malian desert, shows soldiers of the Malian Forces (FAMa) patrolling during the 'Hawbi' joint tactical coordination operation with France's Barkhane mission . The world's newest joint international force, the five-nation G5 Sahel plans to number up to 5,000 military, police and civilian troops by March 2018. The 5,000 will comprise two battalions each from Mali and Niger and one each from Burkina Faso, Chad and Mauritania. / AFP PHOTO / ECPAD / Handout / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / ECPAD" - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS - TO BE USED WITHIN 30 DAYS FROM 07/11/2017

Les autorités ivoiriennes se veulent rassurantes mais les observateurs estiment que la menace terroriste se fait plus forte en Côte d’Ivoire. Et ce, après l’attaque meurtrière contre un poste de l’armée dans le Nord, à la frontière avec le Burkina Faso.

L’assaut mené jeudi par des terroristes à Kafolo d’un poste mixte armée-gendarmerie a fait « une dizaine de morts » parmi les militaires, selon le bilan officiel. C’est la première attaque sur le sol ivoirien depuis l’attentat de Grand Bassam en 2016 (19 morts), alors que les pays voisins – Mali, Burkina et Niger -, subissent une multiplication des violences terroristes depuis plusieurs années.

A la différence de l’attentat de Grand Bassam, oeuvre de kamikazes qui avaient ouvert le feu contre des civils sur la plage et des terrasses d’hôtel de la station balnéaire, l’attaque de Kafolo a été signée par des combattants aguerris contre une cible militaire.

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« La réponse sera à la mesure de cette attaque. La Côte d’Ivoire a les moyens de faire face. Elle l’a démontrée par le passé. Je peux assurer que le niveau d’organisation de nos forces est tel que leur réponse sera rapide », a affirmé jeudi le ministre de la Défense Hamed Bakayoko.

Le pays avait regagné depuis 2011 une certaine stabilité, après une décennie de troubles, et avait retrouvé sa position de poids lourd poids économique et politique de l’Afrique de l’Ouest.

Et malgré le discours rassurant du gouvernement jeudi, l’exemple du Burkina Faso, entraîné par la spirale terroriste depuis cinq ans, est dans toutes les têtes.

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« Cela a commencé un peu comme ça au Burkina. Les autorités minimisent l’ampleur de la menace. C’est très préoccupant », estime Mahoumoudou Savadogo, chercheur spécialiste du terrorisme, cité par l’AFP.

Pour lui, comme pour le chercheur Lassina Diarra, auteur de « La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) face au terrorisme transnational », la Katiba Macina, un groupe terroriste d’origine malienne, essaie de s’installer dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina, Côte Ivoire), et lorgnerait même le Ghana.

La Katiba Macina, créée en 2015 par le prédicateur malien Amadou Koufa, est affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui a prêté allégeance à Al-Qaïda.

 

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