Partant de la communication de l’avocat français William Bourdon à la chaine Espace TV, certaines incohérences sont perceptibles par rapport aux chefs d’accusation portés contre le président guinéen et son gouvernement à la Cour pénale internationale (CPI).
D’abord, à la question de savoir depuis combien de temps travaille t-il sur ce dossier au compte du Front national pour la défense de la démocratie (FNDC) et de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
L’avocat répond depuis 2 ans.
Faux. Le FNDC n’a pas 2 ans. C’est plutôt l’ UFDG qui est née il y a longtemps. Donc à ce niveau il y a vice de procédure.
Ensuite, la violence et l’utilisation des armes contre une population ciblée.
Quelle est cette population ciblée?
Est-ce le FNDC ou l’UFDG?
De ces incohérences, nous pouvons déduire que dans la tête de Bourdon c’est le FNDC et/ou l’UFDG qui est ici la population ciblée. Ce qui sous-entend que le couple FNDC/UFDG constitue l’ethnie oppressée selon lui.
Au lieu que les autres outsiders continuent à se plaire à amuser la galerie en montant sur les capots des véhicules lors des manifestations, ils feraient mieux d’élucider les mobiles de l’assassinat du journaliste Mamadou Koula, tué par balle lors d’une assemblée générale au siège de l’UFDG, le parti géniteur du FNDC.
Aujourd’hui les preuves ne manquent pas pour incriminer les meneurs et les commanditaires des assassinats perpétrés par l’opposition dans les manifestations. Les images et les sons de la violence des manifestants armés sont éloquents et sont toujours relayés par les télévisions, les radios, et continent de circuler sur les réseaux sociaux.
Pour s’en convaincre il suffit de revoir les images irréfutables d’une des émissions de l’Espace TV, les « Grandes Gueules ». Suffisantes pour confondre les leaders à la tête de ces pseudos regroupements.
Me William Bourdon peut encore chercher d’autres faux arguments pour étoffer son fameux dossier de 52 pages vide de sens. Que l’avocat sache que personne n’est dupe. Sa motivation est déjà connue de tous. Conforter la position française de la politique guinéenne qui est complètement opposée au double scrutin référendaire et législatif du 22 mars dernier pour déstabiliser le régime de Conakry comme ce que la France a fait en Côte d’Ivoire pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir.
Mais ce que la France ignore, c’est que la Guinée d’aujourd’hui est plus que celle du 28 Septembre 1958. Elle est déterminée à prendre son destin en main sans la France qui ne peut vivre sans le sang du pays d’Ahmed Sékou Touré.
M. Condé New York