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Assimi Goïta reste Président du Mali, Emmanuel Macron menace

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Alors que les dirigeants ouest-africains condamnent le coup d’État et appellent à un retour à la démocratie, mais s’arrêtent avant d’imposer de nouvelles sanctions, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a mis en garde que la France retirerait ses troupes du Mali si le pays basculait vers « l’islamisme radical ».

Les voisins du Mali et les puissances internationales craignent que les derniers évènements survenus dans ce pays ne compromettent l’engagement de tenir une élection présidentielle en février prochain et sapent une lutte régionale contre les groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’EIIL (ISIS). S’exprimant après la réunion de dimanche, la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, a indiqué que la suspension du Mali « de la CEDEAO prend effet immédiatement jusqu’à la date limite de fin février 2022 ».

Elle a ajouté que les dirigeants par intérim du pays « sont censés passer le relais à un gouvernement démocratiquement élu ». Le communiqué final du bloc a également appelé à la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil et à la formation d’un gouvernement « inclusif ». Cependant, il n’a pas annoncé de sanctions comme celles qu’il avait imposées après le coup d’État d’août dernier, qui a vu les membres fermer temporairement leurs frontières avec le Mali enclavé et interrompre les transactions financières.

Il n’a pas non plus été question de la démission du nouveau Président par intérim Assimi Goïta. Le colonel de l’armée, qui a dirigé le coup d’État d’août ainsi que la révolte de la semaine dernière, a été déclaré Président vendredi. Le communiqué de la CEDEAO stipule que le chef de la Transition, le vice-président et le Premier ministre ne devraient en aucun cas être candidats à l’élection présidentielle prévue. « La date du 27 février 2022, déjà annoncée pour l’élection présidentielle, doit être absolument maintenue », a-t-on souligné, sans réponse immédiate de Goïta, qui a assisté au sommet.

Par ailleurs, les Nations Unies et l’Union Africaine ont également condamné la prise de pouvoir. Le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré que les démissions de Bah Ndaw et Moctar Ouane avaient été forcées, tandis que les États-Unis avaient déjà retiré leur soutien aux forces de sécurité. Le dirigeant français Emmanuel Macron a révélé, dans un entretien au Journal du Dimanche, que Paris « ne pouvait pas rester aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ou de transition ». Et il a averti que la France retirerait ses troupes du Mali si le pays basculait vers « l’islamisme radical » sous la direction de Goïta.

Dale Abraham Sarr

Crise entre Rabat et Madrid : Nasser Bourita répond au président Pedro Sanchez

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Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger Nasser Bourita, a réagi à la déclaration de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol sur la crise diplomatique entre Rabat et Madrid. Le chef de la diplomatie marocaine a réitéré que « la crise bilatérale n’est pas liée à la question migratoire ».

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, n’a pas véritablement apprécié la dernière sortie de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol sur la crise diplomatique entre Rabat et Madrid. «  Le Maroc n’a pas l’habitude de s’engager dans des polémiques au sujet des déclarations de hauts responsables de pays étrangers. Toutefois, le commentaire de ce jour (31 mai) de Monsieur le président du gouvernement espagnol, rejetant la déclaration marocaine en la liant à la migration, suscite une grande surprise et appelle des précisions  », a indiqué Nasser Bourita.

Le chef de la diplomatie marocaine s’interroge sur la déclaration marocaine à laquelle le président Pedro Sanchez fait référence et précise que toutes les dernières déclarations de responsables diplomatiques marocains, y compris le ministre, l’ambassadrice du Maroc à Madrid et le directeur général, n’évoquent aucunement la question migratoire. Il rappelle que la déclaration du 31 mai de son département, «  largement reprise, du reste, par les médias espagnols, n’aborde que brièvement la question migratoire, et justement pour rappeler la bonne coopération  ».

«  Il est donc légitime de se demander si Monsieur le président du gouvernement espagnol a bien lu les différentes déclarations inhérentes à cette crise et en particulier celle d’aujourd’hui  », poursuit-il. «  Par ailleurs, ce n’est pas aux responsables étrangers de définir quel ministre marocain doit parler de quels sujets  », martèle Nasser Bourita, ajoutant qu’au Maroc, la gestion de la crise concerne plusieurs institutions et départements étatiques, dont le ministère des Affaires étrangères qui ne fait que porter, dans le cadre de ses attributions, la position nationale, aux niveaux diplomatique et médiatique.

«  Le Maroc a souligné, à plusieurs reprises, que la crise bilatérale n’est pas liée à la question migratoire. La genèse et les raisons profondes de la crise sont désormais bien connues, notamment de l’opinion publique espagnole. Évoquer la migration ne doit pas être un prétexte pour détourner l’attention des véritables causes de la crise bilatérale  », a ajouté Nasser Bourita.

Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo de retour à Abidjan !

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Laurent Gbagbo sera de retour en Côte d’Ivoire, le 17 juin prochain, après 10 ans d’absence, selon une annonce faite lors de la conférence de presse qui s’est tenue à l’occasion du 76ème anniversaire de l’ancien Président ivoirien, à Abidjan.

L’ancien Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, prévoit d’effectuer son retour dans son pays, le 17 juin 2021. C’est ce qu’a annoncé, lundi, le secrétaire général du Front populaire ivoirien, Assoa Adou. L’ancien chef de l’Etat ivoirien est attendu par ses partisans, depuis son acquittement de crimes contre l’humanité par la CPI.

« Je vous annonce que le retour du président Laurent Gbagbo sur la terre de Côte d’Ivoire est prévu pour le 17 juin », a déclaré Assoa Adou, lors d’une cérémonie tenue le jour des 76 ans de l’ancien Président Laurent Gbagbo, né le 31 mai 1945.

Ces derniers temps, des négociations sur les conditions du retour de Laurent Gbagbo ont eu lieu, ces dernières semaines, entre le parti de Laurent Gbagbo et le gouvernement ivoirien, qui veut éviter tout débordement au moment de l’accueil que souhaitent lui réserver à Abidjan ses partisans par milliers.

C’est dans ce contexte que début mai, le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, a annoncé que la date du retour de l’ancien chef de l’État sera annoncée quand tout sera prêt. Un peu avant, début avril notamment, le Président Alassane Ouattara avait donné son feu vert au retour de Laurent Gbabgo.

Arrêté en avril 2011 à Abidjan, Laurent Gbagbo, d’abord détenu dans le Nord de la Côte d’Ivoire, a par la suite été transféré à la Cour pénale internationale. Acquitté à la suite d’une longue procédure judiciaire, Laurent Gbagbo vivait à Bruxelles.

 

Etienne Dione

Hydrocarbures : Famorou Kourouma nouveau directeur général de la SONIP

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Le décret nommant Famourou Kourouma est passé ce soir à la chaîne nationale (RTG).

Le président Alpha Condé a ainsi jeté son dévolu sur cet ancien directeur général l’office national du Pétrole (ONAP) pour diriger dorénavant la société nationale d’importance du pétrole (SONIP)

« Investir dans la pauvreté absolue en apportant de l’aide aux familles est primordial »( Kassory Fofana)

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Conakry, le 28 Mai 2021 – La Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est reçue par le Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana.

Marie-Pierre Poirier est en visite de travail en Guinée pour s’enquérir de la situation de la riposte à l’épidémie à virus Ebola, mais également évaluer le programme de coopération avec le Gouvernement guinéen.

Au palais de la colombe, la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a aussi fait part de ses observations concernant les pratiques et les solutions après des discussions sectorielles autour de la digitalisation du secteur éducatif. Marie-Pierre Poirier a par ailleurs salué la mobilisation des autorités dans le cadre de la mise en place de la couverture universelle sur toute l’étendue du territoire concernant la convergence des actions, l’engagement communautaire et le dialogue respectueux avec les communautés.

Plus loin, la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a remercié le Premier ministre Kassory Fofana pour avoir accepté d’être le guide de l’accord nutritionnel. « La Guinée fait beaucoup d’efforts multisectoriels pour améliorer les conditions de l’enfant, il serait donc souhaitable que l’enfant soit une priorité précise Marie-Pierre Poirier».

Pour sa part, le chef du Gouvernement a félicité l’UNICEF pour sa proximité avec les populations en termes de sensibilité et préoccupations du bien-être. Selon Dr Ibrahima Kassory Fofana, tout comme l’UNICEF mais a un autre niveau d’échelle l’ANIES fait de l’enfance une problématique nationale d’inclusion économique et sociale en vue de réduire la pauvreté et améliorer la qualité de vie. « Je crois fermement qu’investir dans la pauvreté absolue en apportant de l’aide aux familles est primordial». Quant à la digitalisation dans le secteur de l’éducation, cela permettra de réduire les lacunes, l’inefficacité et d’améliorer la qualité de l’enseignement pédagogique affirme Dr Kassory Fofana. Sur le plan nutritionnel, une concertation interministérielle est créée. l’installation de la structure sera mise en place pour définir des axes de travail pour la nutrition en Guinée conclu-t-il.

Cadre du dialogue politique et social : la CONASOC salue la nomination de Fodé Bangoura !

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Dans un décret rendu public la semaine dernière, le président de la
République, le Pof. Alpha Condé a nommé Fodé Bangoura secrétaire
permanant chargé de piloter le cadre du dialogue en Guinée. Une
nomination diversement appréciée par les acteurs sociopolitiqurs.

Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction dans la matinée de ce
samedi 30 mai 2021, Elhadj Mamady Keita, président de la Coalition
Nationale des Organisations de la Société Civile (CONASOC) n’est pas
allé du dos de la cuillère pour apprécier cet acte du chef de l’État
qui, selon lui porte sur une personne qui connait bien la Guinée et les
acteurs politiques.
« Monsieur Fodé Bangoura est l’un des cadres qui
connait bien ce pays. Il fait partir de ceux qui ont vu la plupart des
acteurs politiques ces dernières années. Il a vu ces derniers
défiler et travaillé avec lui. Et ça, c’est dans les deux camps c’est
à dire au niveau de la mouvance et de l’opposition. Donc à ce titre, je pense qu’il est
l’un des Guinéens qui peuvent mieux gérer, et diriger ce cadre de
dialogue. Il a une certaine expérience de la Guinée. Je pense qu’il
a les qualités pour mener à bien cette mission», a indiqué d’entrée la
CONASOC par la voix de son président.
Poursuivant, Elhadj Mamady Keita de rappeler l’impartialité du
désormais Guinéen chargé de piloter le cadre du dialogue entre les
acteurs politiques.
Engagé à défendre les idéaux de la paix, de la quiétude sociale et du
vivre ensemble entre les fils et filles de la Guinée, » indique-t-il.
Elhadj Mamady
Keita rassure que son Organisation sera entièrement à la disposition
du cadre du dialogue pour lui apporter son expertise dans le cadre de la
résolution des conflits. Il invite par ailleurs ce dernier à être
juste dans la conduite de cette noble et exaltante mission.« Tout ce
que je peux conseiller à Fodé Bangoura , c’est d’être serein, juste.
Faire en sorte que les Guinéens puissent enterrer la hache de guerre,
se parler et trouver la solution à leurs différends. Avec ces
stratégies, il pourra sortir de ce dialogue la tête haute. Et, je
pense qu’il en a la capacité d’agir effectivement dans ce sens. La
CONASOC a pour option de faire en sorte qu’il est la paix en Guinée.
Tous ceux qui se battent pour qu’il ait la paix dans notre pays, nous
sommes et nous serons à ses côtés. Chaque fois, qu’il y a eu des
bonnes volontés dans notre pays pour essayer de rapprocher les parties
et faire en sorte que les Guinéens parlent le même langage, la CONASOC
y répond », a noté Elhadj Keita.
Reste donc à savoir si l’ancien secrétaire général à la présidence de
la République sous le régime du feu général Lansana Conté parviendra à
résoudre cette crise qui a tant duré entre les politiques et parvenir
à davantage renforcer le climat de paix, de quiétude sociale et du
vivre ensemble entre les fils et filles de la Guinée.

Bouka Barry

Économie : la Guinée et le Québec envisagent de coopérer dans plusieurs secteurs

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Engagé à trouver des partenaires techniques et financiers pour le développement de la Guinée, le Premier ministre chef du gouvernement Dr Ibrahima Kassory Fofana a reçu en audience ce jeudi 27 Mai 2021 le délégué général du Québec à Dakar Iya Touré. 

 Objectif, discuter avec lui pour la recherche  de partenariats entre la Guinée et le Québec. C’est du moins ce que nous pouvons lire sur la page Facebook de la primature de la Guinée ce jeudi 27 mai 2021.

A en croire le délégué général du Québec à Dakar Iya Touré  » Le potentiel que regorge notre pays fait qu’il est prioritaire. Depuis deux (2) ans, le gouvernement du Québec veut être un acteur économique important en Afrique francophone. Cette partie francophone du Canada met en avant ses expertises reconnues sur le plan mondial dans l’éducation, les mines d’or, l’agriculture, l’énergie. Avec la Guinée, le délégué général du Québec à Dakar veut rapidement trouver des pistes de collaborations« , a confié le délégué général du Québec à Dakar.

Visiblement satisfait de cette rencontre, le Premier ministre, Chef du Gouvernement a rassuré le délégué général de l’existence de nombreuses possibilités de coopérations.

« Nous avons plusieurs domaines dans lesquels vous pouvez intervenir. Le premier domaine de coopération est l’éducation. Le Canada a un avantage comparatif tant dans l’enseignement de base que dans l’enseignement technique. Deuxièmement, il est nécessaire qu’une rencontre soit organisée avec l’enseignement technique car l’intérêt est présent. Il y a aussi les d’autres secteurs, notamment l’agriculture et l’industrie minière, où votre expertise à un terrain favorable pour se déployer en Guinée dans le sens d’un intérêt mutuel », a précisé le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana.

Cette tournée, la première du genre en Guinée va permettre au délégué général du Québec de faire des prises de contacts au niveau des ministères et certaines grandes directions nationales et générales du pays.

Bouka Barry

Lu sur visionguinee: Cité sur une liste de personnalités à sanctionner par l’UE, Baidy Aribot réagit : ‘’Pour moi, c’est un non-évènement…’

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 Le vice-gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) figure sur la liste des 25 personnalités du régime Alpha Condé, accusées de faire ‘’preuve de zèle pour supprimer l’opposition et violer les droits de l’homme’’. Baidy Aribot, interrogé lundi par VisionGuinee, assure qu’il ne se reproche de rien et dénonce la démarche des auteurs de cette liste. Entretien.
VisionGuinee : Ancien député de Kaloum, vous vous êtes effacé de la scène politique depuis votre arrivée à la Banque centrale. Existe-t-il une raison pour justifier ce retrait ? 

Baidy Aribot : C’est tout à fait normal. Je travaille beaucoup. Je suis très occupé au quotidien par les activités au niveau de la Banque centrale. Je consacre l’essentiel de mon temps les weekends à des travaux champêtres. Je produis du riz et du manioc dans la préfecture de Boffa. Je n’ai pas assez de temps pour parler de politique ou rentrer dans des débats inutiles.

Votre nom figure parmi les 25 personnalités du régime d’Alpha Condé ciblées par des sanctions de l’Union européenne à la demande d’un groupe de 32 eurodéputés. Comment réagissez-vous à la publication de cette liste ?

Qui a établi cette liste ? Le FNDC ? C’est quoi le FNDC même ? Leur débat sur le troisième mandat est un vieux débat. Nous, on a dépassé ce stade.

Certes, mais le mouvement continue d’exister…

Ce machin qu’on appelle FNDC existe encore ? Pour moi, il est mort.

Si le FNDC était mort, pensez-vous que des députés de l’UE allaient s’intéresser à une liste que cette entité a élaborée ?

Arrêtons un peu. Pour moi, le FNDC n’existe pas. C’est un gros machin qui a fait son temps sur Facebook alors qu’il n’existe pas du tout sur le terrain. Si on parlait des partis politiques de l’opposition, je peux comprendre. C’est pourquoi, je dis que la publication de cette liste est bizarre et ridicule. Des gens s’asseyent entre quatre murs, rédigent des noms et envoient à des institutions sans même savoir ce que peut donner comme image à leur pays. Pour moi, ceux qui ont font cela ne sont pas des guinéens. Quand on aime son pays, on évite que d’autres remettent en cause notre souveraineté. Ils pensent qu’ils font du mal à nous qui sommes aujourd’hui vus par eux comme étant de mauvais guinéens. Mais ils se trompent. Ils sabordent la souveraineté du pays par leurs actes.

Concrètement, pourquoi la publication de cette liste dérange ?

Personnellement, ça ne me dérange pas du tout. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé la réaction du ministre Tibou Kamara, porte-parole du gouvernement. J’ai aussi fait une sortie sur Facebook pour rappeler que la Guinée n’est pas un pays membre de l’Union européenne et qu’on n’a pas d’injonctions à recevoir de cette institution. Certains pensent que c’est une déclaration populiste ou souverainiste que j’ai faite. Peu importe. Ce que je sais, c’est que je suis jaloux de la souveraineté de mon pays. Mettre sur une liste le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, des représentants d’institutions et envoyer à l’étranger, pour moi, c’est inconcevable. Au-delà de leurs personnes, ils représentent une parcelle de souveraineté institutionnelle de notre pays.

En attendant, des menaces de sanctions planent sur vos têtes…

Pour moi, c’est un non-évènement. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Le fait de dire que je suis partisan de la stabilité et non pour une alternance incontrôlée, est-ce un crime ? Pour avoir soutenu des réformes constitutionnelles et donner la possibilité au président Alpha Condé de matérialiser cet effet de fait avec un mandat de plus, est-ce un crime ? Pas du tout. Pour moi, c’est un débat d’idées et politique. Cela ne méritait pas tout ce qu’on a vu ici. Certains ont plongé le pays dans une violence extrême, déraillé le train, détruit des lampadaires, barricadé des routes. D’autres ont mis des grenades dans des véhicules pour aller faire sauter des stations d’essence. Ce sont les mêmes qui vont ailleurs pour se plaindre contre ceux qui pensent que la Guinée doit être stable, continuer à aller de l’avant.

Vous vous réclamez souverainiste, mais votre famille vit en France. N’est-ce pas contradictoire ?

Ça n’a pas de sens. Je n’ai pas tous les membres de la famille à l’étranger. Ma femme vit en Guinée. Certains de mes enfants vivent ici. J’ai une maison en France, c’est vrai, mais je ne l’ai pas acquise quand j’étais avec le pouvoir. Quand j’étais membre de l’opposition, certains opposants venaient dans cette maison pour parler de politique avec moi. Ce sont les mêmes qui changent de discours aujourd’hui parce que je suis dans le camp présidentiel. C’est lâche.

Il faut aussi que les gens fassent la différence entre ce que je fais et la vie de ma famille. Mes enfants qui sont majeurs, ont le droit de vivre où ils veulent. Ce n’est pas à moi de décider à leur place. Je crois que c’est l’opposition qui tient des discours populistes avec des comparaisons insensées. Suis-je le seul guinéen qui a sa famille à l’étranger ? Ma famille vit en France avant même que je ne me lance dans la politique. Ces opposants ne se battent pas la démocratie en Guinée. Ils ne veulent pas faire avancer des choses. Tout le combat qu’ils mènent est dirigé contre des personnes pour des raisons subjectives de jalousie.

Je vais vous citer une anecdote. Quand des gens sont venus manifester chez moi en France et agresser ma famille, mon fils de 8 ans qui vit avec sa tante là-bas, m’a appelé pour me demander qui sont-ils. Je lui ai dit que c’est tout simplement des sans-papiers. Il m’a répondu qu’on va demander à la mairie de les aider. Ce qui prouve que c’est ridicule d’aller manifester là-bas alors que je suis à Conakry. Comment de telles actions peuvent-elles apporter un changement pour eux en Guinée ? C’est juste des plaisanteries pour amuser la galerie. Cela ne m’a pas amené à les poursuivre en justice en France qu’ils considèrent comme un pays de droit et de démocratie. Ce sont les mêmes qui nous accusent de violer les droits de l’homme en Guinée, c’est insensé.

Reconnaissez-vous au moins qu’il y a eu des cas de violations des droits de l’homme en Guinée ?

S’il y en a, ce n’est pas à moi de les constater. Il y a des institutions qui sont chargées d’établir ces faits et indiquées ceux qui en sont responsables. Nous, on ne nous a pas vus agresser quelqu’un. Nous étions sur le terrain de manière civilisée pour convaincre les citoyens de permettre aux institutions républicaines d’évoluer vers plus de stabilité et renforcement de nos acquis démocratiques et que le président Alpha Condé est l’alternative la plus crédible. Nous n’avons pas tenu des discours de haine contre nos adversaires politiques. Personne ne m’a vu tenir même des propos discourtois contre un opposant.

Le débat aujourd’hui, c’est entre les acteurs politiques qui sont les leaders de partis de la mouvance et de l’opposition. Comment un groupuscule de gens agités peut-il se permettre à chaque fois de remettre en cause l’ordre établi en trainant la patrie dans la semelle de leurs chaussures ? Ils mènent des débats de caniveaux. Moi j’ai autres choses à faire que de m’occuper de leur désidérata. Je suis bien en parfait amour et de respect avec mes concitoyens qui vivent ici. Je n’ai rien sur ma conscience. Je mène mon combat de manière positive.

Et c’est quoi ce combat ?

Mon combat, c’est d’aider la Guinée et les guinéens à avancer vers des préoccupations majeures qui ont des incidences positives sur leurs vies au quotidien, pas de rester dans les perpétuelles chicaneries politiques. Après tout, c’est ici qu’on compte finir nos vies, pas ailleurs.

Un dernier mot ?

J’appelle les acteurs politiques à rejoindre la table de négociations. Le président de la République a pris une décision forte en nommant un opposant en la personne de Fodé Bangoura dans les fonctions de secrétaire permanent du cadre de dialogue politique et social. C’est un homme expérimenté qui connait les rouages de la politique guinéenne et qui peut mener à bien les objectifs qui lui sont assignés. De toutes les façons, il faut qu’on arrive à sortir de cette situation pour le bien de la population guinéenne.

 

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Mali : Assimi Goïta a-t-il libéré Bah N’Daw et Moctar Ouane ?

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Le colonel Assimi Goïta, qui avait fait arrêter le Président Bah Ndaw ainsi que le Premier ministre Moctar Ouane, aurait libéré les deux dirigeants en détention depuis lundi, en même temps le nouveau ministre de la Défense qu’ils venaient de choisir.

Le Président et le Premier ministre de transition au Mali, qui avaient été arrêtés lundi et contraints à la démission par les militaires, ont été libérés dans la nuit, de mercredi à jeudi. C’est du moins ce qu’a confié à l’AFP, ce matin, un responsable militaire. « Le Premier ministre et le Président de transition ont été libérés cette nuit vers 01H30 (locales et GMT). Nous avons respecté notre parole», a dit ce responsable qui a requis l’anonymat.

Selon l’agence qui précise que leur libération était une des exigences de la communauté internationale face à ce qui s’apparente au deuxième coup d’Etat en neuf mois, des membres des familles ont confirmé leur libération. D’après leur entourage qui n’a donné aucune précision quant à leurs conditions de libération, les deux hommes sont rentrés chez eux à Bamako.

Le colonel Assimi Goïta, qui avait accusé les deux hommes d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le Vice-président en charge des questions de sécurité, avait fait arrêter, lundi dernier, le Président Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane, en même temps que le nouveau ministre de la Défense qu’ils venaient de choisir. Par ailleurs, d’autres hautes personnalités avaient aussi été interpellées.

« Une telle démarche témoigne d’une volonté manifeste du président de la Transition et du Premier ministre d’aller vers une violation de la charte de Transition, contrairement au serment prêté lors de son investiture, le 25 septembre 2020 », avait déploré Assimi Goïta, condamnant la démarche de Bah N’Daw et Moctar Ouane, qu’il venait de destituer. Les autorités de Transition étaient en place depuis septembre 2020.

 

Alioune Diop

Visite au Rwanda : Emmanuel Macron continue son opération de charme en Afrique

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À Kigali ce jeudi, Emmanuel Macron a frappé fort. Son discours a frappé Paul Kagamé qui n’a d’ailleurs pas caché ses sentiments. Posément et sûrement, le Président français continue de déployer sa stratégie de repositionnement de son pays en Afrique.

« En me tenant, avec humilité et respect, à vos côtés, ce jour, je viens reconnaître nos responsabilités ». La France « a un rôle, une histoire et une responsabilité politiques au Rwanda, elle a un devoir : celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrances qu’elle a infligées au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité ».

Venant de la bouche d’un Président français sur le sol rwandais, et précisément au Mémorial du génocide de Kigali où reposent les restes de 250 000 sur les 800 000 Tutsis massacrés, ces mots sont une première depuis 27 ans. 27 ans que le Rwanda a traversé les heures les plus sombres de son histoire, avec le génocide des Tutsis. Dans cette histoire, le pays de Paul Kagamé en a toujours voulu à la France dont il pointe la responsabilité dans ce génocide. Ce que la France n’avait jamais voulu reconnaître au point où les deux pays en sont venus à rompre leurs relations diplomatiques entre 2006 et 2009. Mais la publication, en mars dernier, du rapport Vincent Duclert qui reconnaît les « responsabilités lourdes et accablantes » de la France dans le génocide et l’ « aveuglement » du Président François Mitterrand, contribuera à un dégel dans les relations entre les deux pays. Puisque ce rapport a très vite été salué par Kigali comme un « important pas en avant vers une compréhension commune de ce qui s’est passé ».

Pour le Président français dont le pays était déjà en mal de popularité sur le continent africain, il fallait profiter au maximum de cette nouvelle disposition d’esprit moins hostile des autorités rwandaises pour remettre les choses à l’endroit. D’ailleurs, le sommet sur les économies africaines est une occasion d’inviter en France Paul Kagamé dont les séjours en terre française étaient jusque-là extrêmement rares. Et de pousser aussi loin que possible les relations, resserrer davantage les liens entre les deux pays.

À un an de la fin de son mandat qu’il donnera tout pour renouveler, volontiers, Emmanuel Macron entend marquer un grand coup en osant ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a réussi à faire depuis 27 ans : effectuer une visite officielle au Rwanda et reconnaître publiquement la responsabilité de son pays dans le génocide, même s’il rejette toute complicité de la France dans cette tragédie.
Du côté rwandais, le discours d’Emmanuel Macron a laissé un goût de déception aux yeux du président d’Ibuka, une des plus importantes associations de soutien aux victimes. « On s’attendait à ce qu’il présente clairement des excuses au nom de l’État français. Il ne l’a pas fait. Même demander pardon, il ne l’a pas fait », se désole Egide Nkuranga qui finit tout de même par nuancer : le Président Macron « a vraiment essayé d’expliquer le génocide, comment ça s’est passé, ce qu’ils n’ont pas fait, leurs responsabilités […] C’est très important, ça montre qu’il nous comprend ».

Pour le chef de l’État rwandais, son homologue français a posé un acte chargé de sens puisque les paroles qu’il a prononcées à Kigali ont « plus de valeur que des excuses ». Paul Kagamé a salué le « courage immense » dont a fait preuve Emmanuel Macron. C’est pourquoi le Président rwandais est décidé à faire table rase du passé : « Cette visite parle du futur, pas du passé. La France et le Rwanda vont beaucoup améliorer leurs relations au bénéfice de nos peuples, économiquement, politiquement et dans le domaine de la culture (…) Mais la relation entre nos deux pays ne sera jamais totalement conventionnelle. Il y a une familiarité particulière qui résulte de la terrible et complexe histoire que nous partageons, pour le meilleur et pour le pire. Nous souhaitons créer une relation forte et durable, fondée sur des priorités qui comptent pour nous deux, France et Rwanda », souligne-t-il.

Peut-on déjà, à cette étape, parler du succès de cette visite d’Emmanuel Macron en terre rwandaise ? Il est sans doute trop tôt pour le dire. Mais pour une opération de charme, le coup semble bien réussi pour Emmanuel Macron qui a franchi des limites jamais franchies par ses prédécesseurs, depuis le génocide. Tout ceci pour redorer le blason de son pays sur le continent africain qui semblait lui échapper.

 

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