Un incendie a ravagé mardi l’un des principaux camps informels de déplacés de Bamako, où plus de 1.000 personnes ayant fui les violences dans le centre du Mali ont trouvé refuge.

Il n’y avait mardi en fin d’après-midi « aucune victime jusque-là », selon le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré, cité par l’AFP. Les dégâts matériels sont en revanche très importants: le camp dit de « Faladié », composé de huttes de fortune installées sur une décharge du sud de la capitale malienne, a été réduit en cendres.

« Des gens ont mis le feu à des déchets pour les brûler et avec le fort vent aujourd’hui tout a pris feu en fin de matinée, c’est une catastrophe », avance Ibrahima Maïga, un déplacé rescapé de l’incendie, qui s’est éteint dans l’après-midi. « A l’heure actuelle, il est très difficile de préciser exactement ce qui a provoqué l’incendie », a estimé devant la presse le directeur général de la Protection civile, Seydou Doumbia.

Le camp, bordé par un marché au bétail, est habité en très large majorité par des Peuls du centre du Mali, plus de 1.000 personnes, selon les acteurs humanitaires travaillant sur place, cités par l’AFP. Ils ont été chassés de cette région par le cycle de violences terroristes et intercommunautaires, souvent entremêlées.

Le site était nappé mardi après-midi dans un imposant nuage blanc. Dans les allées du camp, les flammèches continuaient de scintiller. Eparpillées sur les lieux de l’incendie, des dizaines de moutons, boeufs et chèvres calcinés jonchaient le sol. Les autorités ont indiqué en fin de journée que les sinistrés seraient transférés vers un autre site de déplacés.

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